Opinions of Wednesday, 16 August 2017

Auteur: camerounliberty.com

Voici les responbles de la crise économique du Cameroun

Tout ceci vient relancer le débat sur le mode de désignation des responsables publiques au Cameroun Tout ceci vient relancer le débat sur le mode de désignation des responsables publiques au Cameroun

‘’Appel à candidature pour le poste : Directeur des Entreprises Publiques et de la Privatisation /Ministère de l’économie et des finances’’, voilà l’intitulé d’un appel d’offres à candidatures pour le recrutement des directeurs généraux d’entreprises publiques marocaines, ces offres sont visibles dans les sites de recherches d’emplois du pays.

Les entreprises publiques marocaine grâce à la politique de modernisation du mode de gouvernance et le suivi des performances misent sur pieds par le gouvernement, sont devenus des bras séculiers de la politique étrangère du Maroc. L’Afrique est le continent du futur, c’est devenu un secret de polichinelle, le Maroc ne compte pas être observateur du partage des ressources par les grandes multinationales, le pays a lancé une vaste offensive économique sur le continent. Dans sa stratégie, il fallait baliser le terrain pour les entreprises privées nationales, la première ligne de front sera les entreprises publiques marocaines.

Banques, agro-industries, agricultures, ces entreprises publiques marocaines sont partout sur le continent, ’elles balisent le terrain pour limiter les risques ‘’. Le premier septembre 2013, Jiang Jiemin pour corruption et contre-performance est demi de ses fonctions de responsable de la toute puissante SASAC, la Commission de supervision et d’administration des biens publics créée en 2003, deux semaines après, Xi Jingping lance une vaste réforme des entreprises publique avec pour objectif selon l’agence de presse Xinhua, de « cultiver un groupe d’entreprises étatiques créatives et capables de tenir face à la concurrence internationale à l’horizon 2020».Une stratégie qui portera ses fruits. Malgré la hausse des performances et l’offensive internationale de ses entreprises publiques qui incarnent la politique du ‘’Donnant-Donnant ‘’ de Pékin, les patrons d’entreprises comme Jian Jianqing, président (du conseil d’administration ou chairman) de l’Industrial and Commercial Bank of China (ICBC), première banque mondiale par l’actif, China Construction Bank, deuxième établissement chinois, Agricultural Bank of China, Bank of China et Bank of Communications, Cosco premier armateur chinois, Chalco principal producteur d’aluminium du pays ,China Metallurgical Group Corporation l’un des plus grands métallurgistes mondiaux et bien d’autres ont vu leurs salaires être revus à la baisse.

Alors qu’au Maroc, le PDG de l’Office Chérifien des Phosphates plafonnerait les salaires des patrons d’entreprises publiques marocaines, avec un net d’1million 600 FCFA par mois, en chine, avant la réforme des salaires de 2016, le PDG de l’Industrial and Commercial Bank of China (ICBC), première banque mondiale par l’actif avait un salaire de 4 million 75 mille FCFA.

On est loin des 30 millions de FCFA que perçoivent les directeurs d’entreprises publiques au Cameroun ou avec 07 millions de salaire mensuel, le DG de la CRTV peut revendiquer d’être le moins payé.

Cameroun

Un Juin dernier, l’état Camerounais a décidé de récupérer l’entreprise en charge de la distribution d’eau ,auparavant gérée par un groupe marocain, la CDE comme EDC qui gère le patrimoine hydroélectrique du Cameroun et très bientôt SONATRAIN pour le patrimoine ferroviaire vont rejoindre le portefeuille des 125 entreprises publique (28 sous le contrôle total de l’État).Ces nationalisations interviennent alors que le processus des privatisations initiés vers la fin des années 90 n’est pas encore bouclé, des nationalisations qui suscitent les inquiétudes de nombreux économistes inquiet de la contreperformance des entreprises publiques camerounaise.
Au début du mois de Février, le Quotidien de l’Economie citant les statistiques contenues dans les annexes de la loi de Finances 2017 révèlera que sur les deux dernières années, 12 sociétés d’Etat sur 28 ont été déficitaires.

Alors que la Cameroon Development Cooperation, 2ème employeur du pays après l’Etat affichait un score de -10 milliards de francs FCFA en 2015,celui de Camair-Co était de -17 milliards pour la même année, le Chantier naval et industriel du Cameroun (-5 milliards de FCFA en 2015), la société Electricity Development Corp (-2,9 milliards de FCFA en 2015), la Société immobilière du Cameroun (-2,1 milliards de FCFA en 2015), ou encore la Cameroon Postal services (-1,271 milliards de FCFA) font également partie de ces sociétés d’Etat accumulant les déficits.

Bien que certaines entreprises publiques affichent des résultats positifs, selon le quotidien, sur 16 structures qui affichent des résultats positifs, seule la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) a versé des dividendes à l’Etat, soit 5 Milliards de FCFA de dividende sur des résultats nets qui s’élèvent à 8,2 milliards de FCFA en 2015.

Selon la loi des finances 2015, malgré les subventions accordées aux 21 sociétés appartenant à 100% à l’Etat en 2013, le chiffre d’affaires de ces entreprises a baissé de 9 milliards de francs CFA, passant de 269 à 260 milliards de francs CFA.

En France Francois Hollande a plafonné la rémunération des patrons des groupes détenus majoritairement par l’Etat à 450.000 euros par an, de quoi faire sourire les patrons d’entreprises d’états au Cameroun.

Alors que les entreprises publiques camerounaises sont devenues de véritables gouffres à sous qui s’expliquent par la gloutonnerie maladive qui anime certains responsables administratifs camerounais, le journal Tribune de l’Est vient de publier une liste des salaires de 27 directeurs d’entreprises publiques Camerounaises, ce qui va susciter une réaction chez un ancien Directeur d’entreprise publique au Cameroun , ‘’ Je me réveille ce matin a avec un grand buzz occasionné par un tableau présentant les salaires mensuels prétendus des dirigeants des entreprises d’État au Kamer. On y voit des montants faramineux allant jusqu’à 45 millions FCFA, les plus courants ressortant à environ 15 000 000 FCFA.

Ancien DG d’une société para -publique moi-même – bien que ce fut il y a 25 ans, début des années 90, où les salaires hors avantages en nature de type logement et voiture des DG des entreprises parapubliques se situaient dans la fourchette 800 000F – 2 000 000 F- j’ai de la peine à croire à la réalité de ces montants..’’ Réagit Célestin Bidzigui ancien DG Sacherie. Sur les réseaux sociaux, c’est la désolation et les interrogations :

‘’Comment une entreprise comme camairco dont la subvention est estimé à 30 milliards de FCFA et qui affiche des résultats négatifs depuis sa création peut payer à son directeur General un salaire de 13 millions de FCFA ?…Camtel,Sonara,etc… ces entreprises qui affichent des manques à gagner peuvent ils se permettre de verser des salaires de 30 Millions à son directeur?’’ S’interroge un étudiant de management à l’Essec de Douala pour qui les salaires des DG n’obéissent à aucune logique managériale.

Comme lui, plusieurs personnes s’interrogent sur le processus de nomination des Directeurs d’entreprises publiques et le rôle des conseils d’administrations ;Pour l’ancien Directeur de Sacherie, ‘’les Conseils d’administration sont devenus des conclaves de vrais crétins à incarcérer immédiatement pour complicité d’abus de biens sociaux car, en l’état actuel des performances des sociétés d’État et des Établissements Publics au Cameroun, aucun de leurs dirigeants ne devraient avoir un salaire mensuel excédant 5 millions FCFA, un plafond absolu.’’ Conclut Mr Bidzigui

Tout ceci vient relancer le débat sur le mode de désignation des responsables publiques au Cameroun, un processus tant décrié par l’universitaire Pascal Charlemagne Messanga Nyamding qui lui dénonce les réseaux obscure tenant compte que de l’appartenance tribale, etc…

Que peut-on réellement attendre d’une entreprise d’état alors que le revenu du Directeur General est déterminé par un conseil d’administration dirigé par un ministre ou ancien ministre dont le département ministériel affiche des excédents budgétaires, pourquoi les entreprises publiques doivent être dirigées par des fonctionnaires qui sont incapables de consommer les crédits contractés par le gouvernement pour la réalisation des projets ?

Alors que le gouvernement camerounais envisage l’annulation progressive de ses subventions, les ministères de tutelles possèdent aux différentes restructurations dans certaines entreprises publiques, c’est le cas de Camtel dont le programme Mammouth a été démonté par la ministre des postes et télécommunications.

Il faut revoir les salaires de ses directeurs d’entreprises, des salaires de la honte selon une internaute qui sont un reflet du mode de fonctionnement de l’administration publique camerounaise, une administration budgétivore dominée par l’inertie des fonctionnaires