Opinions of Thursday, 25 August 2016

Auteur: Daniel Robert Mvilongo

Voici pourquoi Biya opérationnalise le PAK

Le président camerounais, Paul Biya Le président camerounais, Paul Biya

Le secteur des transports a rarement aussi bougé au Cameroun en l’espace de quelques jours qu’en cette fin du mois d’août 2016. En temps opportun, et au regard des opportunités y afférentes, le président Paul Biya s’est penché, avec méthode, pour l’opérationnalisation du fonctionnement du Port autonome de Kribi (PAK), et pour remettre les gaz dans les ailes de la Compagnie nationale aérienne, en vue du décollage immédiat et sécurisé de la Camair-Co. Analyse de la situation…

S’agissant de l’opérationnalisation du Port autonome de Kribi (PAK), le chef de l’Etat n’a pas connu de répit.

Le temps court vite pour que les transports traînent le pas. Toutefois, dit l’adage, « Qui veut aller loin ménage sa monture ». C’est exactement la double option prise par le président Paul Biya pour redynamiser le secteur des transports au Cameroun, en prenant appui sur les échecs du passé et en menant des études approfondies pour éviter la récidive de la déroute dans le secteur des transports, vecteur de croissance économique. Il a fallu un coup de pied dans la fourmilière. S’agissant de l’opérationnalisation du Port autonome de Kribi (PAK), le chef de l’Etat n’a pas connu de répit.

Méthodiquement, Paul Biya s’est attelé à mettre la les bœufs avant la charrue, en signant, d’abord, le 29 juin 2016, le décret portant réorganisation du PAK, société à capital public à 100 % dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Bien entendu, la structure est basée à Kribi avec un capital de 10 milliards FCFA. Le décret présidentiel précise que l’Etat du Cameroun est le principal actionnaire du PAK. Le président Paul Biya ne s’est pas arrêté en si bon chemin, il a quadrillé juridiquement la nouvelle entité en création.

Paul Biya a poursuivi en nommant, le 8 août dernier, les membres du conseil d’administration du PAK.

Conséquence de cette diligence, un autre texte du chef de l’Etat approuvait les statuts de la société chargée de la gestion, de la promotion et du marketing du port de Kribi. Méthodiquement, on l’a dit, chaque chose en son temps, Paul Biya a poursuivi en nommant, le 8 août dernier, les membres du conseil d’administration du PAK. Puis, pour boucler la boucle, le 23 août, sous l’impulsion du président de la République, s’est tenu le tout premier conseil d’administration, réuni en session extraordinaire, lequel, a élu son président en la personne de Jean Paul Simo, en même temps que le directeur général, Patrice Barthélemy Melom et son adjoint, Harouna Bako.

Dans ses missions précises, le PAK assure la coordination générale de toutes activités portuaires, industrielles commerciales relatives à l’exploitation portuaire. Dans les détails, le PAK s’occupera de l’entreposage, l’acconage, la manutention, le remorquage, le lamanage, la consignation, le stockage, la gestion des terminaux, le pilotage, le transit et l’avitaillement des navires.

Lancement et relance

Sur le terrain, à Kribi, le port est prêt. Le Complexe industrialo-portuaire de Kribi (CIPK) se dresse fièrement sur la baie australe de la cité balnéaire. Paul Biya a frappé un grand coup économique. La première phase des travaux du CIPK évaluée à environ 245 milliards FCFA est terminée. La prise de service du PAK intervient, en temps opportun au moment où l’économie camerounaise va faire face au démantèlement tarifaire prévu dans les Accords de partenariat économique (APE) et doit d’être plus compétitive.

Tout tombe à point pour qui sait attendre… Comme première mission, le trio dirigeant du port de Kribi devra permettre au PAK de contribuer à la réduction des coûts et les délais de passage portuaires des marchandises à l’importation, à l’exportation et en transit vers les pays de l’hinterland et à qu’à la facilitation des échanges de articles avec le Cameroun.

Paul Biya vient de trouver une solution idoine à la gestion de l’entreprise en question

L’autre entité qui bénéficie de la sollicitude du président Paul Biya et du peuple camerounais, porte sur le redécollage plein gaz de la compagnie aérienne nationale, la Camair-Co. En effet, Paul Biya vient de trouver une solution idoine à la gestion de l’entreprise en question. Sur les hautes instructions du président de la République, par lesquelles le chef de l’Etat a décidé de désigner Mefiro Oumarou et Ernest Dikoum aux fonctions respectives de président du conseil d’administration et de directeur général de la compagnie Camair-Co, le ministre des Transports n’a fait qu’entériner cette décision, au lendemain du plan de relance bouclé par le constructeur américain Boeing.

Bien avant, un audit a été fait par Boeing et un plan de redressement approuvé par le président de la République qui vient d’y nommer Ernest Dikoum, un professionnel hors paires et pétri d’une bonne expérience qui atterrit à la tête de la Camair-Co.

Tenez, avant sa nomination à Yaoundé, survenue le 23 aout dernier, il venait d’être promu directeur régional de la compagnie « Emirates » pour l’Afrique australe, avec résidence à Harare. C’est un spécialiste du transport aérien, un homme d’expériences qui prend en main la direction générale de la Camair-Co. Le reste doit suivre, c’est-à-dire, l’application du plan de relance et de financement de la compagnie par l’Etat, par l’acquisition de 9 nouveaux aéronefs pour desservir, pas moins, de 27 destinations…

Correspondance particulière de Daniel Robert Mvilongo,

Comptable à Yaoundé