Accusé de vendre des "tas de ferrailles" à des entreprises et d'escroquer ces dernières avec une "fausse invention", l'ancien journaliste devenu entrepreneur pique une colère et dévoile ses objectifs et faits d'arme.
"Depuis que j'ai déposé mes "brouettes" (dixit Jean Paul Ntsengue) à UCB, je suis surpris qu'à la suite de l'enseignant de l'enseignant de l'Enam, une très petite minorité de compatriotes voit dans cet acte, du tribalisme.
Qu'il traite mon engin de "laid", de "tas de ferraille" passe encore: mais qu'on m'accuse de vouloir escroquer cette entreprise citoyenne avec une "fausse invention", est particulièrement choquant.
Pour une fois, je vais paraître prétentieux en rappelant mes faits d'armes dans ce pays:
1- 1er journal quotidien de ce pays
Je suis le créateur du premier journal privé ( Le Quotidien) de périodicité quotidienne de ce pays;
2- Siège social
Je suis le 1er patron de presse à construire son siège dans ce pays ( sur 1000m2 à Douala )
3- Informatique
Je suis le 1er patron de presse privé à informatiser son journal ( maccintosh; Bull)
4- Composition de texte
Après Cameroon Tribune et le Ceper, le 1er groupe de presse a utiliser des Composeuses graphiques pour saisir et monter les pages d'un journal
5- Transmission des textes
1er à utiliser, un système de transmission de texte par ligne téléphonique à travers la technique du fax simile
6 - Record de tirage pour une édition
Après le Messager de Pius Njawe avec 100 000 exemplaires, mon journal "Challenge" suit avec 70 000 exemplaires
7- Rotative presse
1er camerounais après Cameroon Tribune et le Ceper à installer dans toute l'Afrique Centrale une presse rotative capable d'imprimer des journaux tabloïds de 16 pages à 20 000 exemplaires à l'heure.
Pendant quelques années, cette machine a permis d'imprimer les journaux d'opposition ou pas du Nigeria, Zaïre, Tchad, Centrafrique, Gabon et bien sûr TOUTE la presse du Cameroun
8- Rapports d'activités des banques
Lorsque je me lance dans la vie professionnelle à 26 ans, je suis choqué de constater qu'une société française, chaque année, rafle le marché de l'impression des rapports d'activités des banques camerounaises pour des centaines de millions.
Le pire est que ces documents sont imprimés en France.
Un jour, un responsable de la Bicic, alors 1ere banque du pays, m'en parle. Je lui confirme pouvoir faire pareil. Après hésitation, on réalise un essai concluant.
L'année qui suit, la direction de la Société Générale me confie ce marché.
Depuis, cette entreprise française a disparu de la circulation et des Camerounais, à ma suite, réalisent désormais ce très délicat document sur place.
9- Tarifs douaniers
Tout douanier expérimenté en Afrique Centrale a déjà vu de près ou de loin un gros classeur grenat avec la carte de l'Afrique en couverture: c'est mon œuvre
Son histoire est simple: la Cemac, alors appelée UDEAC, décide de confectionner cet important ouvrage pour les services des douanes d'Afrique Centrale.
Après sondage des entreprises, ce sont les imprimeurs français qui sont en première ligne: n'écoutant que ma "tetutesse", je propose de réaliser ce document au tiers du prix.
Les ordonnateurs sont dépassés et apprécient mon courage: ils doublent ma proposition et c'est ainsi que j'obtiens le plus gros contrat de ma carrière.
VOICI LE PEU QUE J'AI FAIT DANS CE PAYS JEAN PAUL NTSENGUE.
TES AMIS ET TOI NE M'EMPECHERONT PAS D'INSTALLER LA 1ÈRE USINE DE TRICYCLES DANS MON VILLAGE A BALENG-BAFOU.
A cause des gens comme toi, je vais finir par écrire mes mémoires.
Benjamin Zebaze.
Nb: j'attends aussi vos bilans. Dans mes mémoires, tu sauras pourquoi toutes ces affaires sont mortes."