Opinions of Tuesday, 22 August 2023

Auteur: Wilfried Ekanga

Wilfried Ekang 'crache' sur le Président et annonce une terrible nouvelle

Une tribune de Wilfried Ekang Une tribune de Wilfried Ekang

Voici l’un des deux énergumènes – avec son complice ivoirien – à travers lesquels la France pilote à distance sa guerre de l’uranium au Niger. L’un des deux lugubres individus qu’Emmanuel Macron envoie aux avant-postes pour expliquer la démocratie à un peuple qui a pourtant déjà exprimé son soutien à ses nouveaux dirigeants, et qui surtout, n’a demandé de l’aide à personne ! Cet individu s’appelle Macky Sall, et il est effectivement très sale.

C’est donc lui, ce valet très assidu de la métropole, ce sous-préfet chargé des affaires parisiennes en Afrique, qui menace le Niger – toujours avec l’autre faussaire de Côte d’Ivoire – d’une intervention militaire de la CEDEAO depuis deux semaines. Les deux nous récitent à tue-tête qu’il est urgent pour le Niger de « retourner à l’ordre constitutionnel », comme si de toute leur vie ils avaient déjà eux-mêmes respecté le moindre article de la Constitution de leur pays. C’est comme si une prostituée venait vous expliquer les bienfaits de l’abstinence. La forme la plus récente de sorcellerie !

Roméo doit mourir
Sachez qu’en ce moment même, Macky Sall est en train de tuer Ousmane Sonko, son plus farouche opposant et principal cauchemar politique. Car contrairement à la litanie de bêtises qu’il a récemment racontées au sujet de sa supposée non-candidature, ce sinistre individu a bien l’intention de se représenter à l’élection présidentielle de février 2024, pour un troisième mandat – encore une fois comme le tricheur de Côte d’Ivoire – ! N’en doutez même pas une seule seconde ! Et c’est précisément dans cette optique qu’il a assigné à résidence Ousmane Sonko pendant près de deux mois, avant de l’arrêter le 18 juillet dernier et de l’emprisonner sur des motifs fabriqués de toutes pièces, comme le font tous les autres valets reptiliens de Paris éparpillés en Afrique francophone (Biya, Déby, Bongo, Sassou etc…).

Et aujourd’hui, Sonko est entrain de mourir. Le président du PASTEF (Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité) a entamé une grève de la faim depuis le 31 juillet pour protester contre son arrestation absurde et les chefs d’accusation tout aussi farfelus qu’on lui a collés (« atteinte à la sûreté de l’État », « tentative d’insurrection » et autres conneries, à l’instar des saletés que Paul Biya fabrique au Cameroun pour neutraliser ses adversaires). Mais comme tout despote amoureux du sang de ses semblables, Sall le sale n’a pas jugé utile de reconsidérer son cas et de prendre au sérieux le péril que l’ancien député et leader des jeunes encourait. Il est prêt à laisser Sonko mourir, de la même manière qu’il est prêt à voir des milliers de gens périr pour les beaux yeux de l’autre zouave nigérien, Mohammed Bazoum.

À cet instant même où j’écris ces lignes, le chef du PASTEF (parti que Sall le sale a d’ailleurs dissous le mois dernier) se trouve en effet en réanimation, à la suite d’un malaise dû à son affaiblissement général. Depuis quelques jours, des journaux locaux alertaient déjà sur le fait que son état de santé « se détériore ». Et comme on pouvait s’y attendre pour quiconque ne s’alimente pas depuis 17 jours, l’homme politique se trouve actuellement dans une phase critique. Sa vie ne tient pour ainsi dire plus qu’à un fil.

Le projet des monstres
Mais ne comptez pas sur l’humanisme de Sall le sale pour venir à sa rescousse. Au contraire, en cas d’issue fatale pour son pire ennemi, il se dira : « Bon débarras ! ». Car la mort de Sonko, comme la déstabilisation souhaitée du Niger, sont deux ingrédients de choix sur lesquels il compte pour générer une situation de chaos et d’incertitude interne, lui permettant d’expliquer ensuite au peuple sénégalais que dans ces conditions, il n’a pas d’autre choix que de poursuivre son office macabre à la tête du Sénégal. C’est ainsi que cet insolite personnage que la France utilise pour soi-disant combattre les putschs en Afrique entend réaliser son propre putsch local, avec le soutien de la même France, tel que ce fut le cas pour son macabre voisin de droite.

Ces monstres ont toujours eu besoin que d’autres meurent pour que leur mandat politique – et leur mandat sur Terre – soit prolongé. Voilà pourquoi eux ils vivent toujours longtemps, très longtemps, pendant que nous, jeunes, mourons comme des mouches. Ainsi va le pacte morbide avec les forces obscures qui leur garantissent leur pouvoir.

Il faut donc sauver Ousmane Sonko de toute urgence. De Ouattara à Biya, de Bongo à Sall, nous le peuple africain avons le devoir de nous débarrasser de tous ces énergumènes nostalgiques de l’époque coloniale, et prêts à marcher sur les cadavres de leurs frères pour satisfaire les desiderata d’une puissance coloniale en bout de course. C’est une question de survie pour cette génération. Le Mali, le Burkina et maintenant le Niger l’ont fort bien compris. Si nous craignons de les éjecter de leur trône, eux, ne craignent pas de nous tuer !

Alors, il faut choisir.

Ekanga Ekanga Claude Wilfried

(Salutations fraternelles à tous les Sénégalais avides de changement. Nous avons tous exactement le même problème avec ces vieilles sangsues bipèdes)