Opinions of Thursday, 27 July 2023

Auteur: www.camerounweb.com

Wilfried Ekanga éventre Ketcha Courtès de la pire des façons qui existent

Célestine Ketcha Courtès est décriée Célestine Ketcha Courtès est décriée

Ketcha Courtès, la grande menteuse

RDPC, la secte mythomane

Quand je vous dis que le RDPC est la secte la plus lugubre d'Afrique centrale et que Paul Biya est le pire des gourous, vous pensez que c'est une façon de parler. Ma phrase préférée en politique a toujours été cette citation du célèbre militant de la cause noire, Malcolm X, qui disait lors d'un discours prononcé le 16 février 1965 à New York, au sujet des supremacistes blancs : « Ils nous accusent de ce dont ils sont coupables ; c'est cela être un criminel ». Car chez nous aussi, le régime sectaire de Yaoundé a érigé en sport national la projection sur autrui de ses propres tares. Ce que l'on appelle l'effet miroir.

Ils sont prêts à mentir pour Biya, à torturer pour Biya, à tribaliser pour Biya, et bien sûr à tuer pour Biya. Ils suivent un homme vieux, absent, inapte, invisible, sans le moindre projet de société et sans le moindre bilan, comme les fidèles endoctrinés d'un mouvement ésotérique. Ils sacralisent leur gourou et le pensent immortel, au point même de lui demander de se représenter en 2025... Et ce sont eux qui vous parlent de secte ; c'est au-delà de la folie collective !

DES FEMMES QUI MENTENT

En 1997, le réalisateur américain Tom Shadyac sort une comédie qui deviendra un classique du cinéma : « Menteur, menteur ». Dans ce film, Fletcher Reed, un avocat devenu célèbre pour ses exploits dans les tribunaux, va pour la toute première fois devoir passer une journée entière sans utiliser son arme secrète : le mensonge. Car en effet, il s'avère que c'est en usant de son talent indécent pour le mensonge que l'homme de loi a acquis ses galons et sa notoriété. Maintenant, il devra faire plaisir à Max, son fils de 5 ans, pour son anniversaire, et se priver de mentir pendant 24 heures. Autant dire que la tâche s'annonce difficile.

Si vous voulez qu'un ministre de Paul Biya devienne fou, essayez de le soumettre au même exercice. Ils sont incapables de tenir 24 heures de vérité sans attraper la varicelle ! Souvenez-vous : il y a à peine quelques jours, Célestine Ketcha Courtès (ministre de l'habitat fictif et de l'urbanisme inexistant) vous a annoncé que les villes du Cameroun allaient bientôt se doter d'un téléphérique, afin de réduire les embouteillages ! En résumé, des gens qui sont incapables de vous fournir de l'eau potable et l'électricité domestique vous expliquent qu'ils vous livreront bientôt des mini-trains suspendus, qui fonctionnent au moteur électrique et aux câbles porteurs ! Demandez-lui déjà si dans la capitale Yaoundé, il existe 10 feux de signalisation en bon état de fonctionnement, avant de parler de téléphériques !

Et vous vous étonnez que je me moque toujours de ces individus ; ils sont les premiers à ne pas vous respecter. Pire encore, ils pervertissent la sagesse ancestrale de notre continent, en vous faisant croire qu'en Afrique, les jeunes ont le devoir de respecter les vieux tandis que les vieux ont le droit de mentir et de tuer les jeunes. Erreur 404 ! En Afrique, au contraire, un vieux qui ment est un outrage à la dignité, et il en perd son charisme ; une femme qui ment est une insulte à la vie, et elle en perd son élégance ! Or, au Cameroun, les femmes que Paul Biya a nommées dans sa secte gouvernementale sont des menteuses de niveau olympique : rappelez-vous qu'en 2020, Madeleine Tchuente (ministre de la recherche scientifique sur les pangolins et les chauves-souris) vous avait présenté un morceau de rouille, en vous expliquant que c'était une machine à fabriquer de la chloroquine ! Et rappelez-vous qu'elle vous avait annoncé sans trembler, que le Cameroun pouvait dorénavant produire plus se 6000 comprimés par minute !

Avez-vous cherché à savoir où est-ce qu'on en est entre-temps ? Ou bien êtes-vous tombés pieds et poings liés dans leur stratégie d'endormissement et d'oubli populaire ? Si c'est le cas, vous ne devez pas vous en vouloir : c'est ainsi que fonctionnent les sectes et les gourous ! Leur arme secrète, c'est l'hypnose et l'effacement de mémoire. Un proverbe bien connu précise à juste titre que « l'oubli est la ruse du Diable ». Maintenant, vous comprenez.

Et c'est dans la même lignée que Tchuente, (encore et toujours elle), vous promettait il y a quelques années que d'ici 2019, Yaoundé serait dotée de son pôle de création technologique, baptisé « Cameroun Sillicon Valley », inspirée de la Sillicon Moutain en zone anglophone, voire de la Sillicon Valley en Californie. Un budget de 11,9 milliards de francs CFA lui fut alloué à cet effet. Nous voici rendus en 2023, et la seule technologie découverte à Yaoundé, c'est l'hôtel souterrain (et invisible) du stade Paul Biya d'Olémbé ! Une véritable prouesse historique !

Des femmes qui mentent ; quelle laideur !

AUTRES MORCEAUX CHOISIS

Le stade Paul Biya justement !... Voilà une belle illustration du fait que si les membres de l'église RDPC mentent autant, c'est parce que leur gourou est le menteur en chef ! On ne le dira jamais assez, le poisson pourrit par la tête, et la sardine ne fait pas exception..C'est en effet Paul Biya en personne qui nous martelait publiquement que la CAN serait prête « le jour dit », assurant dans la foulée qu'il en prenait personnellement « l'engagement ». Or, quand un menteur prend un engagement, sachez qu'il s'agit de l'engagement de mentir ! Ce n'est donc plus une surprise si le même personnage est par la suite venu vous parler de « glissement de date », sans honte aucune. Car pour un mythomane patenté, le mensonge est une seconde nature. C'est comme l'air qu'il inhale.

Et donc, c'est de la même manière qu'ils vous ont menti sur le tramway qui, selon le tam-tam du village, serait prêt à l'horizon... 2011. Or, vous avez pu constater en 2020 avec les scènes hilarantes du Douala Grand Mall, que les Camerounais tombent encore sur l'escalator au XXIe siècle, puisque la plupart n'y sont pas habitués. Dans tout le pays (près de 30 millions d'habitants) on en dénombre moins d'une dizaine ! Mais les fidèles de la secte biyayiste tapis dans le gouvernement vous parlaient déjà du tramway, un train urbain qui fonctionne par propulsion électrique grâce au pantographe et au fil caténaire ; un mécanisme dont moins d'1 Camerounais sur 10 000 a déjà entendu parler !

Si ça ce n'est pas du charlatanisme mensonger, alors qu'est-ce que c'est ?
Et cette sorcellerie n'a évidemment pas épargné le champ politique. C'est peut-être même dans ce domaine que la mythomanie biyayiste s'exprime de la meilleure des manières. Par exemple, le pacte international relatif aux droits civiques et politiques (ratifié par Paul Biya le 27 juin 1984), ainsi que la constitution actuelle du Cameroun (promulguée le 18 janvier 1996) disposent, conformément à la déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen, que personne ne doit être inquiété pour ses opinions politiques et ses idéaux. Mais imaginez que vous avez en face de vous Olivier Bibou Nissack, Mispa Awasum, Alain Fogue, Salomon Beas, ou encore les avocats et enseignants qui manifestaient pacifiquement en 2016... que leur direz-vous ? Que celui qui les a mis en prison pour rien est « un mendiant de la paix » ?

Non, évidemment ! Car, pour estimer que Biya est un « mendiant de la paix », il faut avoir franchi tous les stades de l'envoûtement mystique, et être diplômé en mensonges appliqués. Aucun esprit lucide ne pourrait sortir de sa bouche pareille poubelle verbale. Seuls les charlatans n'y éprouvent aucune difficulté. Et comme le dirait René Descartes : « Je suis un charlatan, donc je mens »

EN BREF :

Dans son programme politique (disponible gratuitement en ligne) le MRC met en exergue cinq axes principaux. Le premier concerne la politique et les institutions, et l'une des réformes à cet sujet se porte sur le rétablissement de la confiance entre le peuple et ses dirigeants. Et pour que cela soit possible, notre parti met l'accent sur un élément vital sur lequel il faudra travailler, à savoir la désacralisation de l'homme politique. C'est-à-dire que le leader (maire, sous-préfet, ministre, président de parti ou président de la République) ne doit plus être vu comme une divinité (à l'instar d'André Luther Meka qui nous expliquait en 2019 que « Paul Biya va même au-delà de Jésus Christ » !). Notre programme de gouvernance précise que le dirigeant devra être au service de la nation, plutôt que de se servir de la nation. C'est d'ailleurs l'essence même du mot « ministre » (du latin « minister », c'est-à-dire « serviteur »).

Et contrairement aux élucubrations des membres de la secte biyayiste, au MRC, on a le droit de critiquer Kamto et de ne pas être d'accord avec lui. C'est pour cela que je n'ai pas été assassiné comme Samuel Wazizi lorsque j'ai contesté la décision du MRC d'aller aux élections locales de 2020, et c'est pour cela que Tamfu Richard ne sera pas chassé du MRC pour s'être porté candidat. D'ailleurs, l'exclusion de Michèle Ndoki provient davantage de la pression consécutive à l'avis majoritaire des membres du directoire, que d'une décision unilatérale de Maurice Kamto. Ce dernier ayant plutôt espéré jusqu'au dernier moment pouvoir récupérer sa vice-présidente. Et si le RDPC vous dit autre chose, c'est encore un mensonge de charlatans.

Car dans la secte biyayiste, la page de la vérité est vierge comme la page de leur programme politique et de leur bilan.

Ekanga Ekanga Claude Wilfried