Opinions of Thursday, 10 December 2015

Auteur: cameroon-tribune.cm

Yaoundé: Les bouchons sont là

Face au retour des embouteillages en cette approche des fêtes, les responsables de la circulation appellent les automobilistes à plus de discipline.

Certains disent qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Mais d’après quelques Yaoundéens, condamnés à travailler à deux bouts de la ville, les embouteillages ont augmenté.

Il y a souvent des bouchons à cause des taximen qui ramassent leurs clients en pleine chaussée ou des gros-porteurs mal garés, mais cette fois, ces alignements de véhicules ont grimpé d’un cran depuis le début de ce mois de décembre.

Tenez ! Entre le carrefour Mvog-Mbi et Coron ce lundi, 1h30 de galère sur place. Le lieu n’est pas souvent particulièrement fluide malgré les actions des équipes de la circulation routière, mais depuis le début de ce mois de décembre, les habitués ont remarqué la différence.

« C’est déjà grave. Généralement, il y a autant d’embouteillages à partir du 20 décembre mais cette fois, nous ne sommes même pas encore le 10, et on arrive même plus à circuler. C’est comme s’il y a de nouveaux citadins dans la ville. Je ne sais pas si on va s’en sortir », se lamente Josiane Onana, le visage dégoulinant de sueur. Autre site, même constat.

Entre le lieu dit du carrefour Essomba et le carrefour Sous manguier, c’est le blocus. Des files de véhicules s’étalent à perte de vue. Les klaxons des automobilistes impatients résonnent fort.

« Il y a toujours de bouchons ici mais c’est la première fois que je passe une heure sur place. Ce n’est pas facile. On dirait que chaque Camerounais avait déjà une voiture. On arrive même plus à faire la recette quotidienne », regrette Adrien Ondobo, chauffeur de taxi. Des clichés similaires sont incomptables dans la ville.

Sur les causes de ces embouteillages, les avis divergent. « Ce sont les usagers. Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé a bien délimité les arrêts taxis, mais les gens vont se tenir ailleurs. En plein carrefour parfois. En plus, les chauffeurs de taxis s’arrêtent aussi en pleine chaussée pour porter ces clients désordonnés. Tous causent ce désordre et ces embouteillages », explique un usager.

Pendant qu’un autre pense qu’on « enregistre autant d’embouteillages dans la ville, parce qu’il manque de routes. Pourquoi ne pas construire des grandes chaussées avec quatre ou cinq voies, pour pouvoir supporter le nombre de plus en plus croissant d’automobilistes dans la capitale ?»

D’après un responsable du groupement de la circulation routière, l’on pourrait déjà réduire ces embouteillages si les conducteurs et particulièrement ceux des voitures jaunes commencent à garer sur le trottoir. C’est ainsi qu’il appelle ces derniers et l’ensemble des automobilistes de la capitale à plus de discipline.