Opinions of Friday, 30 June 2023

Auteur: Dénis Ikoul

la Fécafoot, à travers ces mesures ne fait qu’haranguer les foules - Dénis Ikoul

Siège de la Fédération camerounaise de football Siège de la Fédération camerounaise de football

"Le 21 Mai dernier, à quelques heures de la dernière journée des Playoffs, j’avais fait une sortie dans laquelle j’expliquais que voir un club comme Bamboutos de Mbouda (un club que j’aime bien) sacré champion du Cameroun et présent en Ligue des champions n’avait rien d’emballant et que ce serait la légitimation de l’imposture. Et il me souvient que les camerounais pour l’immense majorité sur cette page, m’avaient copieusement harpaillé (rire). J’expliquais ce jour que le club devait chercher à se structurer (car il existe depuis 50 ans), avant de penser porter le destin de notre grand pays en compétition continentale, et mes amis mis en mission sur cette page (avec des fake compte) pour « insulter et dénigrer Ikoul » se sont régalés.

Aujourd’hui la fédération refuse la Licence au même club pour des raisons pour lesquelles j’ai été insulté, les camerounais applaudissent. Et moi j’en viens à la conclusion « qu’effectivement être camerounais est un métier en plein temps »: devant le mot « incohérence » dans le dictionnaire, je suis certain qu’il y a la photo d’un camerounais. abonné de CFOOT. Non… il faut donc, et je le dis pour une dernière fois, que nous sachions que nul de détient le monopole du patriotisme, de l’amour envers le football camerounais et ses dirigeants.


Aujourd’hui la FECAFOOT sort de nouvelles règles pour la participation aux championnats qu’on appelle professionnels, tout le monde applaudit. Mais personne n’a la lucidité demander le bilan de ce qui s’est passé avec les conditions préalablement fixées pour la saison dernière, et qui n’ont pas été respectées par les clubs même à 5%. Les camerounais (certains) suivent, avalent, sans questionner les actes de la fédé: le propre de gens qui ont les yeux fermés, sans jamais tacher de les ouvrir. Les lois et règlements, c’est bien, mais tenir compte du contexte avant d’édicter les règles serait encore mieux, car la pertinence d’une règle comme j’ai coutume de le dire, "réside dans la capacité de celui qui l’a édictée à la faire respecter".

Bravo à la FECAFOOT pour ces nouvelles règles qui changent au gré de je ne sais quoi, mais je connais trop bien le Cameroun pour croire qu’un seul club pourrait les respecter à la lettre au lancement de la prochaine saison en fin septembre. Bref, je serai là pour m’en assurer, même si je pense naïvement que la FECAFOOT, une nouvelle fois à travers ces mesures, ne fait qu’haranguer les foules. On peut mettre des règles souples qui évoluent au fil des années sur 4, 5 ou 6 ans, et veiller à leur respect. Ça ne se décrète pas ainsi. D’ailleurs la racine du problème, c’est le mot « PROFESSIONNEL »qu’on est venu coller à cette affaire. Demander aujourd’hui à des gens qui payent les primes d’entraînement à 500F de remplir ces 12 conditions en 3 mois, c’est se mentir à soi-même en faisant du populisme".