Opinions of Saturday, 21 April 2018
Auteur: George dougueli
Facebook. Ces derniers jours, j’y vais en me pinçant les narines. J’ai rarement vu tir de barrage plus nourri contre un parti et son leader, l’estimable Maurice Kamto, cet intellectuel rigoureux, honnête et patriote.
Un juriste internationalement reconnu, une personnalité modérée et consensuelle dont l’engagement en politique est une chance pour le Cameroun ; Un progressiste dont les idées sont exposées depuis plus d’une décennie dans des livres remarquablement bien écrits.
Un travailleur acharné qui a eu la persévérance d’implanter son parti sur l’ensemble du territoire ; Un politicien patient, qui a essuyé toutes sortes d’attaques ignominieuses, allant de cet odieux règlement de comptes sous couvert de procès en « plagiat », suivi d’un harcèlement honteux auquel quelques confrères donnent complaisamment l’écho sous prétexte de « débat », aux seules fins de démolir un homme. Ils ont même retourné la promotion de sa femme contre lui. Et maintenant monte l’accusation - sans fondement à mon avis - d’avoir constitué un « Parti Baham », un « Parti Bamiléké », donc ethno-régionaliste …
Comment peut-on occulter les propositions d’un homme qui aspire à gouverner pour ne retenir que son origine ethnique ? Ceux qui se livrent à cet exercice essaient de rendre inaudibles tout débat d’idées, empêchant ainsi de structurer la campagne présidentielle autour des projets.
Si rien n’est fait, le peuple camerounais va encore se faire voler cette élection présidentielle. Dans ce concert, il est des voix qu’on n’entend pas. Les progressistes : où vous cachez-vous ? Pourquoi vous taisez-vous alors que monte, sur Facebook notamment, l’Ebola du tribalisme qui n’a d’autre but que le maintien du statu quo ?
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Pourquoi ne prenez vous pas la parole pour contenir l’influence pernicieuse des tribalistes-conservateurs ? Qui expliquera aux amis du Cameroun ce statut quo singulier qui déconcerte l’Afrique et le monde ? Il faut, de toute urgence, déconstruire le discours de ces conservateurs que tout changement effraie. Il faut les protéger d’eux-mêmes en leur expliquant que la police et le BIR ne seront jamais assez forts pour protéger indéfiniment la minorité de possédants contre les millions d’affamés ; Leur dire que ce pays ne se construira pas sans que l’idée de « Progrès » soit instaurée en lieu et place de celle de « Patrie », qui usurpe une place dans sa devise. Leur rappeler la sagesse de James Baldwin, qui pensait qu’« aucune étiquette, aucun slogan, aucun parti, aucune couleur de peau et aucune religion n’est plus importante que l’être humain. »
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Aux jeunes à qui les tribalistes parlent sans cesse d’ethnie, opposez-leur le progressisme, c’est-à-dire la communauté nationale plutôt que le communautarisme ; la solidarité à travers la protection sociale universelle, plutôt que les évacuations sanitaires sélectives ; le féminisme et la parité effective plutôt que les beuveries insensées des 8 mars …