Le footballeur international Camerounais Martin Hongla a défrayé la chronique en disant dans une conversation privée qu'il ne peut pas épouser une fille bamiléké. D'aucun n'y sont pas allés de main morte en le traitant de tribaliste, ce que je trouve ridicule.

En juin 1999 je m'apprêtais à " boza" donc prendre la route pour l'Europe quand je suis allée voir mon père pour ses derniers conseils et sa bénédiction. Mon père m'a dit une phrase que je n'oublierai jamais : " Mon fils comme tu pars là, peut-être on ne se reverra plus. Quand tu seras en âge de te marier, n'épouses pas une fille Bafang. Je préfère que tu épouses même une blanche où tu seras, mais pas une fille Bafang".

Mes histoires avec les filles Bafang ont toujours tourné au fiasco. La dernière que j'ai connue hésitait à venir me rejoindre à mon lieu d'affectation en Guyane Française. J'ai envoyé un ami Bafang chez elle en France pour lui parler et la convaincre de venir vivre avec moi, aujourd'hui ils sont en couple et ont trois enfants.

Après cet épisode je suis devenue sage à mes dépens. Quand mon père me parlait, intérieurement je me disais "quand va-t-il arrêter son homélie ?". C'est ici que l'adage "On dit souvent qu'un vieillard assis voit plus loin qu'un enfant debout" vaut son pesant d'or. Nous savons tous que les préjugés existent dans toutes les cultures et ailleurs on parle de caste.

Bien qu'il existe des filles Bafang adorables et j'en connais plusieurs, je n'épouserais jamais une fille Bafang parce que je n'ai pas de chance avec elles. Je ne suis pas tribaliste car je suis bamiléké de Bangangté et ma défunte épouse était une fille Yoruba d'Ondo State au Nigeria.