Maurice KAMTO demande la démission de Érik ESSOUSSE, Directeur Général d'ELECAM
Mais qui est ce Erik ESSOUSSE ?
En parcourant le livre biographique d’Haman Mana, on constate que Erik ESSOUSSE fut un fossoyeur des libertés publiques au Cameroun, notamment les libertés de la presse et d'information.
En effet, fonctionnaire au ministère de l'administration territoriale, au poste de sous directeur des Libertés publiques, Erik ESSOUSSE était le censeur en chef. C’est lui qui décidait de ce qui pouvait être écrit dans un journal.
Haman Mana raconte : “ Faire un journal sous le régime de la censure est une chose qu’il faut décrire : vous achevez de rédiger et monter votre journal, vous partez de Douala avec la morasse sous l’aisselle, puis vous la déposez au ministère de l’Administration territoriale.
Il est lu par un agent, puis un autre, qui chacun selon sa sensibilité vous indique les passages à biffer, les papiers à supprimer et à la fin, ils apposent leur sceau et signature, pour ce qui est bon à être imprimé. Bien vouloir noter qu’il faudra rapidement trouver des «bouche trous» pour combler les vides laissés par les ciseaux du censeur.
L’un des tout premiers signes d’exaspération contre la censure, c’est dans le journal de Njawe qu’on l’observera : il laissera désormais blancs les espaces passés sous la coupe du censeur, pour montrer au grand public de quoi on est victime... La lutte contre la censure sera l’un des plus grands combats menés et gagnés par le fondateur du Messager.”
Ainsi donc après avoir été un obstacle aux libertés publiques au Cameroun, Erik ESSOUSSE est désormais en mission commandée pour bafouer le droit de vote des Camerounais afin de contribuer à maintenir en place le régime qui l’a fabriqué et nourri. Encore le tube digestif.
ESSOUSSE est nommé en 2008 par décret du chef de l’Etat Directeur Général Adjoint des Élections, une fonction qu’il exerce pendant 10 ans.
En mai 2018 un décret du Chef de l’Etat le nomme Directeur Général des Élections.
Erik ESSOUSSE doit démissionner. Ce fin connaisseur des rouages de l’administration, a passé toute sa carrière au ministère de l’Administration Territoriale et plus précisément à la Direction des Affaires Politiques où il a occupé les fonctions de Chef de Service, Sous-Directeur des libertés publiques.
Les manigances sont donc dans son ADN ; il a passé toute sa vie à entraver les libertés politiques fondamentales des camerounais. Et ce n’est pas au soir de sa carrière que cela changera. Compte tenu des enjeux de 2025.