Au Cameroun, environ 16 000 nouveaux cas de cancers sont dépistés chaque année. La révélation a été faite aux médias lors de la visite des malades de l’Hôpital général de Douala, jeudi 14 janvier 2016, par Miss Cameroun Etats-Unis. Les médecins soutiennent que les maladies transmissibles diminuent pour céder la place aux maladies non transmissibles, parmi lesquelles les cancers qui commencent à émerger.
«Selon Esther Dina Bell, oncologue en service à l’unité B3 de chimiothérapie de l’Hôpital général de Douala, environ 16 000 nouveaux cas de cancer sont dépistés au Cameroun tous les ans», indique le quotidien Mutations n°4064 en kiosque vendredi 15 janvier 2016. A l’Hôpital général de Douala, un pôle circulant en oncologie médical d’environ 300 nouveaux cas de cancers par an. Et, en radiothérapie, environ 200 malades sont reçus pour des traitements chaque semaine, apprend-on.
En 2014, le secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le cancer, le Pr. Doh Anderson Sama, estimait que selon les sources venant des structures hospitalières, le Cameroun enregistre «à peu près 14.000 nouveaux cas par an avec 25.000 personnes qui vivent avec le cancer». Il indiquait par ailleurs qu’il faudrait relativiser ces chiffres qui pourraient être plus importants. «Le registre des cancers, faute de moyens peine à être actualisé. Pourtant, c’est ce document qui permet d’évaluer la lutte contre le cancer», confiait-t-il.
Les cancers les plus récurrents sont ceux du sein, du col de l’utérus et des voix aéro-digestives supérieures. La gent masculine camerounaise souffrirait davantage du cancer de la prostate, du foie et du ganglion, tandis que du côté des femmes, c’est le cancer du col de l’utérus et des seins qui est le plus répandu. Deux grands hôpitaux publics de référence prennent en charge ces malades sur le plan de la chimiothérapie. Il s’agit de l’Hôpital général de Yaoundé et l’Hôpital général de Douala.
De manière générale, le Secrétaire permanent du comité national de lutte contre le cancer, structure créée en 2002, dit observer un manque criard de moyens dans la lutte contre cette maladie au Cameroun ainsi qu’une faible formation des ressources humaines dans le domaine. La recherche médicale qui a déjà permis de mettre au point un vaccin pour le col de l’utérus devrait bientôt être mis à disposition des camerounaises, a assuré le Pr. Doh Anderson Sama. En guise de conseil, «rien qu’une bonne alimentation associée à quelques exercices physiques peut permettre de prévenir cette maladie. Dans le même temps, la population doit se faire dépister».