Ces chiffres ont été communiqués par l’Institut de recherche pour le développement et le Centre de recherche sur les filarioses et autres maladies tropicales.
Rendu au 15 octobre 2017, près de 21 000 personnes atteintes de l’onchocercose encore appelé cécité des rivières ont été traitées au Cameroun. Les chiffres ont été publiés par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et le Centre de recherche sur les filarioses et autres maladies tropicales (Crfilmt) qui clôturaient récemment une campagne d’élimination de l’onchocercose entamée depuis février 2017 à Okola. Dans cette localité du département de la Lékié, où les équipes de l’IRD et du Crfilmt ont séjourné, la cécité des rivières a causé des séquelles au plan dermatologique et au plan social dans de nombreuses familles.
« Chez certaines personnes, l’onchocercose a entrainé des lésions de la peau. Nous avons rencontré des femmes avec des peaux de lézard et des peaux de léopard. Pour ces femmes il était très difficile d’aller en mariage », relate un membre de l’équipe de l’IRD. Ce dernier rajoute que d’autres personnes de cette localité étaient atteints par la cécité, qui est considérée comme la complication ultime de l’onchocercose.
Pour traiter les nombreux cas recencés, les chercheurs de l’IRD et du Crfilmt ont procédé par la méthode Test and Treat. Celle-ci consistait à tester chaque patient à l’aide d’un appareil, le laoscope, question de mesurer leur niveau d’infection. Les patients en fonction de leur niveau d’infection recevaient alors le Mectizan comme traitement.
Après l’étape d’Okola, les équipes de l’IRD et du Crfilmt se déporteront à Soa, une commune située dans le département de la Mefou et Afamba. Rappelons qu’en 2016, ce sont près de 16 000 personnes souffrant de l’onchocercose qui ont été traitées au Cameroun. Notons également que l’onchocercose est une maladie des yeux et de la peau, transmise aux humains par un insecte, la simulie, encore appelé « mout mout ».