Infos Santé of Saturday, 4 February 2017

Source: camer.be

36 Camerounaises sur 1000 avortent chaque année

Un colloque s'est tenu récemment à Yaoundé dans la perspective d'arrondir les angles Un colloque s'est tenu récemment à Yaoundé dans la perspective d'arrondir les angles

Environ 36 Camerounaises sur 1000 âgées de 14 à 44 ans subissent un avortement chaque année. Et la plupart de ces avortements pratiqués le sont dans des lieux non-autorisés et par un personnel non-qualifié. Ce qui implique de nombreux risques de complications pouvant mettre la vie des femmes en danger et épuiser leurs ressources.

Les experts en santé qui publient ces chiffres estiment également que, plus de 46 000 Camerounaises ont besoin de soins après avortement chaque année. Pourtant, la contraception est l'un des moyens les plus sûrs pour lutter contre les avortements, mais il se trouve que, d'après le Pr. Mbu Robinson, directeur de la santé familiale au ministère de la Santé publique (Minsanté), que 18% de femmes au Cameroun n'ont pas accès aux techniques modernes de contraception.

C'est pour interpeller les uns et les autres sur les dangers des avortements clandestins en matière de droit qu'un colloque s'est tenu le 26 janvier 2017 à Yaoundé sur le thème : «La contraception et l'avortement ; Défis juridiques et opérationnels à l'ère du numérique»,. Organisé par l'Association camerounaise de marketing social (ACMS) en partenariat avec la Soa Institute of Advanced Legal Studies (SIALS), centre de recherche rattaché à la faculté juridique et politique de l'Université de Yaoundé II-Soa, il a été question de voir comment parvenir à l'avortement compréhensif à la suite d'une grossesse indésirée (viol ou inceste).

Le secrétaire général du Minsanté, le Pr. Koulla Shiro a interpellé sur les comportements à risque qui punissent autant le prestataire, l'intermédiaire que le bénéficiaire d'un avortement clandestin : 15 jours à 5 ans d'emprisonnement.