Selon la Fondation camerounaise du cœur, des milliers de personnes concernées ignorent être atteintes de maladies cardiovasculaires puisque beaucoup le découvre au cours d’une consultation de routine
Les maladies cardiovasculaires connaissent une nette progression au Cameroun où elles menaceraient près de 40 pour cent de la population, d’après des statistiques publiées par la Fondation Camerounaise du Cœur (FCC).
Elle organise, actuellement à Douala, la 11è édition d’une campagne de sensibilisation et de dépistage des maladies cardio-vasculaires.
Des consultations publiques gratuites rythment la campagne de même que séances de dépistage des pathologies qui constituent les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires.
Selon le constat fait par les spécialistes, «le taux des maladies cardiovasculaires dans la société camerounaise est croissant. On parle de près de 40% de la population touchée par les hypertensions, principal facteur de risque des AVC (accident vasculaire cérébral)».
Dans ce pourcentage plutôt élevé, des milliers de personnes ignorent être atteintes de maladies cardiovasculaires puisque beaucoup le découvre au cours d’une consultation de routine «ceci du fait des signes annonciateurs de cette maladie parfois rare», selon les explications d’un Dr Lemougoum.
Ce médecin exerçant en Belgique et enseignant à la faculté de médecine de l’Université de Douala, a initié cette campagne de dépistage.
Selon François Ngoumou, directeur exécutif de la Fondation Camerounaise du Cœur, «le constat est parti du fait qu’il y a une explosion de mort subite au Cameroun dû au changement de mode de vie des citoyens. Comme la prise en charge de ces maladies est onéreuse pour le Camerounais moyen, nous avons décidé d’agir au niveau de la prévention».
Cela explique l’organisation de cette campagne de sensibilisation car, dit-il, «c’est le but de la semaine du cœur qui a pour point d’orgue le dépistage des facteurs de risques».
laquo;Entretenir un cœur, c’est manger sainement, c’est-à-dire consommer moins de sel, moins gras et il faut le mettre en activité physique régulièrement au moins 30 min, 3 jours par semaine et il faut connaître ses chiffres. Savoir si on est hypertendu, obèse et diabète, bref connaître tous ces facteurs de risques des MCV pour mieux s’entretenir», conseille Dr Amta Pierre.
Après le lancement des activités à Douala, la caravane de sensibilisation de la FCC s’ébranlera dès ce week-end dans d’autres villes du pays, notamment, Ebolowa, Yaoundé et Bafoussam.