En dépit des moyens déployés pour la stopper, la bilharziose continue de faire des victimes au Cameroun.
Un des faits qui expliquent la persistance de la bilharziose au Cameroun est que de nombreux habitants vivent auprès des cours d’eau. Et parmi ces habitants, nombreux construisent des latrines sans fosses septiques. Leurs excréments sont alors déversés dans des cours d’eau. Cette eau est utilisée par d’autres personnes plus loin. Les matières fécales ainsi transportées par le cours d’eau trouvent des vecteurs de la maladie.
«Pour la transmission de la Bilharziose, les œufs se trouvent dans les matières fécales. Dans l’eau, les œufs vont éclore et donner des larves. Ces larves de première génération sont très fragiles pour pénétrer chez l’homme. Ces larves trouvent dans celles des eaux des mollusques chez qui ils pénètrent et après un temps, ces mollusques émettent des larves de deuxième génération, qui nagent dans ces cours d’eau et toute personne en contact avec cette eau est exposée. À travers la peau, la larve pénètre dans l’homme, la larve se développe et donne des vers adultes qui vont dans le sang de la personne», explique le Professeur Louis Albert Tchuem Tchuente, dans les colonnes du Quotidien Le Jour du 10 août 2016.
Au Cameroun, parmi les 2 millions de personnes atteintes de bilharziose, les enfants sont les plus touchés. La plupart de ces enfants sont âgés de 6 à 15 ans. Les pêcheurs et les agriculteurs sont aussi, à en croire le Quotidien Le Jour, des groupes à haut risque d’infection.
Quelques symptômes de la maladie sont du sang dans les urines (bilharziose urinaire) ou du sang dans les selles (bilharziose intestinale), le ballonnement du ventre chez l’enfant, les diarrhées fréquentes et les douleurs abdominales. Ses conséquences sont notamment, le retard de croissance chez l’enfant, le ralentissement du développement intellectuel, l’augmentation du risque d’infection des autres germes.
Heureusement, la bilharziose n’est pas une maladie incurable. Il existe bel et bien des médicaments, selon le Professeur Louis Albert Tchuem Tchuente. Des programmes ont été mis sur pied depuis 2003 pour lutter contre cette maladie. Les actions de ces programmes sont entre autres, le déparasitage régulier et systématique des enfants dans les écoles, et le ravitaillement des formations sanitaires en médicaments.