600 malades du VIH/SIDA vont être soumis au Cameroun à un essai clinique randomisé, a-t-on appris vendredi auprès des services compétents de l’ambassade de France au Cameroun.
Dénommé «ANRS 12313 NAMSAL», ledit essai aura lieu pendant au moins 48 semaines à l’hôpital central, à l’hôpital militaire et à l’hôpital de la Cité verte, toutes des officines publiques de la capitale du pays.
Il est proposé par le Centre de méthodologie et de gestion de Montpellier (France) et l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS).
Il s’agira, selon la même source, de comparer l’efficacité et la tolérance de deux nouveaux schémas thérapeutiques pour la prise en charge initiale des personnes vivant avec le VIH-1.
L’essai clinique, qui aura été précédée d’une session de formation des spécialistes aux bonnes pratiques cliniques, ambitionne aussi d’évaluer si l’une de ces options pourrait être recommandée en option privilégiée de première ligne dans les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
En 2004, un test clinique sur le VIH/SIDA, dénommé «Tenofovir», conduit par la Family Health International (FHI) pour le compte du laboratoire Gilead et touchant 400 prostituées, avait déjà créé une forte controverse dans le pays, suite à la découverte de 3 cobayes ayant été infectées au cours de l’essai.
Face au tollé, le gouvernement dut reconnaître «des dysfonctionnements notés par la mission d’audit» et annoncé des «mesures correctives», avant d’annuler purement et simplement les essais.
En 2015, rappelle-t-on, le taux de prévalence officiel du VIH/SIDA était de 4,3% chez les Camerounais âgées de 15 à 49 ans, soit 650.000 à 660.000 personnes pour 350.000 orphelins et 160.000 patients sous traitement pour un pays de 22 millions d’habitants.