Source de multiples actes nocifs dans la société, la drogue est de nos jours est au cœur de la vie des jeunes. Ce fléau qui veut détruire le fer de lance del a nation camerounaise est pris au sérieux par le gouvernement. C’est en prélude à la rentrée scolaire du 03 septembre 2018, et dans le but de montrer les stratégies mis en place par l’Etat du Cameroun d’une stratégie pour combattre ce mal et enfin donner les statiques actuelles en matière de consommation des stupéfiants au Cameroun que le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement a organisé un point de presse y relatif. Le bilan donné au cours de cet échange est lourd. Près de 21% de la population camerounaise a déjà expérimenté une drogue dure. 10% de celle-ci sont des usagers réguliers, ce qui donne : 60% de jeunes. Ainsi les principales substances relevées au Cameroun sont : le cannabis qui est généralement associé au tabac qui est consommé à hauteur de 58,54%, le tramadole connu plus par les élèves, étudiants et moto taximan qui a une consommation de 44,06%. Quant à la cocaïne, elle est consommée à 12,10%. Nous avons aussi des préparations traditionnelles de fortune qui sont utilisées à 07,59%. Des solvants à 07,03% et enfin l’héroïne à 05,70%. En conséquence, plus de 12000 jeunes âgés de – 15 ans sont concernés par l’usage des stupéfiants au Cameroun.
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Considéré par l’ONU comme un pays de transit et destination de drogue, le Cameroun a mis sur pied des stratégies pour mettre fin à cette pratique. Depuis 1992 le comité national de lutte contre la drogue a été créé pour combattre ce phénomène. A la suite de ce comité, l’Etat a promulgué la loi 87 du 07 août 1997 relative au contrôle des stupéfiants de précurseurs à l’extradition et à l’entraîne judiciaire. Une loi qui réprime la détention, la production et la consommation des drogues. Toujours dans le même ordre d’idées, des structures spécialisées dans la police, gendarmerie, douane, eaux et forêt ont été créés pour mettre fin à cet acte (brigade des stupéfiants). En janvier 2018, sous instructions du chef de l’Etat, le premier ministre a lancé la campagne de communication de masse sur le problème de drogue et de toxicomanie en milieu jeune et communautaire, une campagne qui sera désormais permanente.
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Cependant, malgré les efforts du gouvernement, la vulgarisation des Technologies de l’information et de la communication contribue à accroître la production du cannabis dans toutes les régions du pays en favorisant l’accessibilité des jeunes aux drogues et le développement des circuits de vente. L’appel est donc lancé à tous pour combattre et mettre un terme à cette pratique qui extermine à petit feu la jeunesse camerounaise.