«Seul l’examen anatomopathologique peut confirmer le diagnostic du cancer du sein. Nous avons beaucoup de cas suspects du cancer du sein, mais toutes ces femmes chez qui on suspecte fortement ces cancers du sein ne subissent pas d’examen anatomopathologique, car nous ne disposons pas dans tout le Grand. Nord un seul spécialiste en anatomopathologie».

Le Dr Laurent Boutche, radiologue est formel sur la question. C’est que, selon lui seul l’examen anatomopathologique peut permettre de diagnostiquer à temps le cancer du sein et partant assurer une prise en charge rapide de la maladie. Cet examen consiste alors à analyser au microscope des cellules ou des tissus prélevés sur un organe.

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«On parle aussi d’examen histopathologique. L’examen anatomopathologique est souvent abrégé par les professionnels de santé en «examen anapath». C’est l’examen anatomopathologique qui permet d’établir de façon définitive le diagnostic du cancer du sein. On parle de preuve histologique », explique un clinicien.

De manière générale, un examen anatomopathologique est réalisé à deux moments clés de la prise en charge d’un cancer. Au moment du diagnostic, lorsque l’on réalise un examen anatomopathologique de la biopsie. Après la chirurgie, lorsqu’un examen anatomopathologique de la pièce opératoire est demandé. Le cancer du sein dans la plupart de cas est souvent diagnostiqué tardivement et entraine des décès.

D’après le Dr Etienne Atenguena, le cancer du sein est le premier cancer de la femme dans le monde. C’est un profil qui s’applique à notre pays, parce que le cancer du sein est aussi pour l’instant considéré comme le premier cancer de la femme au Cameroun. On diagnostique chaque année un peu plus de 2500 nouveaux cas de cancer du sein. Ces cancers sont connus pour leur forte prévalence à partir de 50 ans, mais il faut dire qu’au Cameroun nous avons une majorité de femmes jeunes qui tourne autour de la quarantaine. La moyenne d’âge dans notre pays est de 42 ans pour les femmes qui sont porteuses d’un cancer du sein.

Donc les vérités d’ailleurs ne sont pas forcément celles d’ici, les femmes sont plus jeunes quand on leur diagnostique un cancer du sein. Et ces cancers portent les marqueurs biologiques d’une plus forte agressivité dans notre pays, des études sont en cours actuellement pour bien préciser ces caractéristiques biologiques, mais l’impression empirique que nous avons est que ces cancers sont plus agressifs dans notre pays qu’ils ne le sont ailleurs.

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A-t-on appris, Selon les dernières statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 3273 nouveaux cas ont été enregistrés ces dernières années au Cameroun, où l’on estime la prévalence de cette maladie à 27 000 malades. Devant cette situation préoccupante, il est indispensable de renforcer les moyens d’information, au niveau de la population et du personnel soignant, de mettre en place des structures de diagnostic dans l’ensemble du territoire et d’utiliser au mieux les possibilités radio-chirurgicales existantes.