En un mois, l’on a enregistré 43 nouveaux décès au Cameroun.
D’après les dernières données sur la maladie révélée le 29 septembre dernier, par le ministre de la Santé publique (Min- santé), Manaouda Malachie, l’épidémie de choléra déclarée en octobre 202! au Cameroun a déjà fait 243 morts sur un cumul de 11 993 cas notifiés. Si l’on s’en tient au bilan officiel dévoilé le 4 août dernier, l’on a déjà enregistré 200 décès.
Ainsi, 43 personnes sont mortes de choléra en un peu plus d’un mois dans le pays, où celle-ci est active dans les régions du Centre, du Littoral et de l’Ouest.
Selon un communiqué du gouvernement publié à l’issue du Conseil de cabinet du 29 septembre dernier, «La réponse visant à enrayer cette maladie repose sur les investigations approfondies, la désinfection des ménages et les activités communautaires de sensibilisation. Dans le même temps, la prise en charge gratuite des malades se poursuit ainsi que la vaccination dans certains districts de santé».
Face à cet état de chose, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a instruit le patron de la Santé d’améliorer le taux de couverture vaccinale contre la maladie et d’intensifier les activités communautaires de sensibilisation à l’égard de cette «urgence sanitaire».
Il faut dire que cette recommandation intervient au moment où le monde fait face à une «recrudescence inquiétante» du choléra, après des années de déclin. Le choléra étant une maladie favorisée par les effets du changement climatique, l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) a donc averti «Non seulement il y a un plus grand nombre d’épidémies, mais les épidémies elle mêmes sont plus importantes et plus meurtrières», a déclaré le chef d’équipe de l’Oms pour le choléra et les mate dies diarrhéiques épidémiques, Philippe Barboza, lors d’un point de presse à Genève.
Infection diarrhéique aiguë provoquant une déshydratation parfois mortelle, la maladie se contracte par l’absorption d’eau ou de produits alimentaires contaminés par la bactérie vibrio cholerae. Le choléra se développe dans des zones souvent peuplées, avec des accès limités à Peau potables ou dépourvus de réseaux d assainissement adaptés.
«Les événements climatiques extrêmes tels que les inondations, les cyclones et les sécheresses réduisent davantage l’accès à l’eau potable et créent un environnement idéal pour le développement du choléra», a souligné Philippe Barboza.
«À mesure je les effets du changement climatique s’intensifient, nous pouvons nous attendre à ce que la situation s’aggrave si nous agissons pas maintenant pour stimuler la prévention du choléra», a-t-il ajouté.
Rappelons qu’entre janvier et août 2020, la précédente résurgence de l’épidémie de choléra au Cameroun avait fait 66 morts.