Une situation préoccupante émerge dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, alors que l'épidémie de choléra prend de l'ampleur, laissant dans son sillage 142 cas et huit décès au cours du mois de novembre, selon les derniers rapports du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).
Les districts sanitaires de Buea, Tiko, et Tombel sont les plus durement touchés, avec un nombre croissant de cas signalés. Les autorités sanitaires ont également relevé des cas suspects dans d'autres districts, soulignant la précarité de la situation.
Face à cette crise, une mission sanitaire a été dépêchée pour évaluer l'ampleur des dégâts. Les conclusions indiquent des contraintes d'accès significatives, un manque criant d'eau potable et d'installations sanitaires adéquates, ainsi que des ressources limitées pour faire face efficacement à l'épidémie, en particulier dans le district de Tombel.
Il est crucial de noter que la région du Sud-Ouest est déjà en proie à un conflit séparatiste depuis 2017, un contexte qui a exacerbé les difficultés dans plusieurs secteurs, y compris celui de la santé. Les disruptions causées par ce conflit ont entravé la capacité des autorités à fournir une réponse rapide et efficace à la crise sanitaire actuelle.
Malgré ces défis, les partenaires sanitaires ont déployé des solutions alternatives pour fournir une assistance dans la plupart des districts touchés. Jusqu'à présent, plus de 3 100 personnes ont été vaccinées dans le cadre des efforts visant à endiguer la propagation de la maladie.
Cette situation souligne l'urgence d'une réponse coordonnée et rapide pour atténuer l'impact de l'épidémie dans cette région déjà vulnérable. Les autorités sanitaires et les organisations humanitaires redoublent d'efforts pour surmonter les défis opérationnels et apporter un soulagement aux communautés touchées par cette crise sanitaire. Une situation à suivre de près alors que la région du Sud-Ouest fait face à une double épreuve, conjuguant conflit persistant et épidémie de choléra.