Depuis plus de deux semaines, de nombreux malades n'ont pas effectué leurs séances d'hémodialyse à l’hôpital général de Yaoundé (HGY). En cause, un déficit de machines, déplorent-ils les malades ce lundi, 10 octobre 2016, au cours d’un mouvement d’humeur organisé devant l’hôpital et encadré par les forces de l’ordre. Ces dialysés se plaignent également d’une mauvaise prise en charge.
Sur les 20 machines que compte l'hôpital, seuls huit sont à moitié opérationnelles, alors que les dialyses faites sur les malades (plus de 100) qui souffrent d'une insuffisance rénale ne tiennent plus.
Les dialysés ont donc décidé de se faire entendre ce 10 octobre, conscients que si cette situation perdure ils pourraient tous passer de vie à trépas. Après avoir rencontré es malades, le directeur de l’HGY a assuré que les mesures sont prises pour que tout rentre dans l’ordre le plus tôt possible. Néanmoins, il a invité les patients qui verraient leur situation s’aggraver à se rendre au centre de dialyse d’Ebolowa, plus proche de Yaoundé.
De 250 000 FCFA à 8 000 FCFA par séance d’hémodialyse aujourd’hui, le gouvernement camerounais a certes fait des efforts mais les malades continuent à s’aligner pour accéder à un générateur dans les hôpitaux des autres régions du pays où l’on compte parfois moins de cinq générateurs.
Ce dysfonctionnement des générateurs de dialyse est récurrent dans plusieurs hôpitaux notamment à l’hôpital général de Bamenda, l'hôpital central de Yaoundé, le CHU et l'hôpital régional d'Ebolowa.