La politique du « test and treat » signifie dépister et soigner tout de suite, sans même attendre que la maladie ne se déclare.
Chez une personne en bonne santé, le taux des globules blancs ou CD4 varie entre 500 et 1 500.
Chez les personnes atteintes par le sida, ce chiffre baisse de plus en plus, au fur et à mesure que la maladie progresse.
Aujourd’hui, il existe un seuil à partir duquel les malades peuvent recevoir ou non des traitements contre le sida.
Par exemple, en Afrique australe, la région du continent la plus touchée par l'épidémie de sida, certains gouvernements ont fixé le seuil à partir de 200, d'autres à partir de 350 ou 500.
Ces seuils évoluent au fil du temps.
Désormais, l'Organisation mondiale de la santé (Oms) recommande un traitement pour tous ceux qui sont diagnostiqués séropositifs, indépendamment de leur taux de CD4.
Selon Elisabeth Szumilin, de Médecins sans frontières, « À partir du moment où le patient est traité efficacement, que sa charge virale (qui est un autre marqueur de la maladie), le nombre de virus qu'il a dans le sang, est indétectable, il a très peu de chances de transmettre.
Donc, ils font d'une pierre deux coups : ils traitent le patient et ils espèrent, on espère, que ça va impacter la courbe épidémique. »
Principal avantage, réduction du nombre d'infections. Cette volonté politique, se fait déjà sentir dans plusieurs pays d'Afrique.
Il y a quelques jours, le président du Botswana a annoncé qu'à partir de maintenant, les personnes touchées par le sida seraient traitées dès que la maladie est diagnostiquée.
L'Afrique du Sud veut mettre en place la même mesure dans quelques mois.
La clef de la lutte contre le VIH semble résider dans le dépistage de la maladie, l'unique moyen d'éviter de nouvelles contaminations, et donc d'espérer mettre enfin un terme à l'épidémie de sida.