Vendredi 3 juin 2016, la fondation Niat a rétrocédé officiellement et avec toute sa solennité, une ambulance médicalisée et un centre d’hémodialyse. Des promesses immenses ont été également faites pour l’extension et la modernisation des Cliniques Universitaires des Montagnes (CUM) qui fait ses grands pas vers ce qui convient d’appeler hôpital de référence dans la sous-région Afrique centrale.
La cérémonie coprésidée par les ministres de l’Enseignement Supérieur et de la Santé Publique a été très courue. L’esplanade du campus de Banékane, site définitif de l’Université des Montagnes, ayant servi de cadre à l’organisation de cet évènement, a également connu la participation remarquée et remarquable des ministres de l’Habitat et du Développement Urbain, des Enseignements Secondaires, de la Communication, du vice-premier ministre, du Sg du Rdpc, du premier ministre Achidi Achu, du Gouverneur de la Région de l’Ouest, et de bien d’autres membres du Gouvernement et assimilés, les délégués du Gouvernement auprès des communautés urbaine de Yaoundé et de Bafoussam et plus de 50 chefs traditionnels des Région de l’Ouest et du Nord-Ouest. Toutes ces hautes personnalités du Cameroun et les corps diplomatiques présents ont très respectueusement encadré Madame Marcie Niat, tendre épouse et représentante personnelle de Monsieur le Président du Sénat, absent physiquement, mais présent spirituellement.
Du festival du verbe et de la verve
Majestueuse dans la présentation, le master of ceremony, le Pr Jeanne Ngogang, Vice-Présidente de l’UdM, donnait la parole dans un ordonnancement expertement établi.
Le Pr Yimgaing Moyo, Vice-président de l’Association pour l’Education et le Développement (AED) a eu l’insigne honneur d’ouvrir le bal des allocutions. Dans son mot de bienvenue, l’architecte chevronné a magnifié la Fondation Niat pour ses précieuses contributions dans le second axe d’extension et de modernisation des CUM, et s’est acquitté de l’heureux devoir de remercier Paul Biya, Président de la République, Chef de l’Etat du Cameroun avant de replonger l’AED dans le contexte de sa création et les multiples ambitions qu’elle charrie : « l’AED, organisation de la société civile et citoyenne, promotrice de l’UdM, a depuis août 1994, intégrant la vision du Chef de l’Etat, le Président Paul, apporté sa modeste contribution en entreprenant, en créant, en encourageant et en appuyant toutes actions en faveur de l’Education, de la Santé et de la recherche du Développement. Notre ambitieux rêve de créer sur la colline de Banekané, une université et un technopole de recherche prend de plus en plus corps et va se réaliser… ». Les bâtiments financés par l’AFD et qui sortent des terres comme des champignons sont une parfaite illustration. D’ici décembre prochain, le chantier devra être livré pour le bonheur de la communauté udémoise.
Dans un style qui lui est singulier, le Pr Jacques Fame Ndongo a encensé les membres du Gouvernement et les illustres personnalités qui ont fait le déplacement. Reconnu comme parrain et parent de l’UdM, il a rappelé que le Président Paul Biya et les experts dans le domaine de formation en santé ont joué un rôle proactif qui a valu les costumes de leader que l’UdM arbore aujourd’hui. « Chers étudiants, chers étudiantes, vous avez fait le bon choix. Je vous en félicite et vous encourage », cette phrase a occasionné une salve d’applaudissement des étudiants mobilisés également en grand nombre sur la montagne du savoir. Le ministre était déjà sur ce campus le 14 novembre2014 à l’occasion de la remise des diplômes aux 800 premiers lauréats de la merveilleuse et illuminée UdM. Invité cette fois par la Fondation Niat, l’homme de culture a dit tout le bien que le don d’une ambulance médicalisée et du centre d’hémodialyse apportera à la colline du savoir.
Le ministre Mama Fouda, chef du département de la Santé publique du Cameroun est allé dans le même sens en disant sa confiance aux CUM pour la qualité de son plateau technique. Grâce à la contribution de la Fondation Niat, le ministre peut désormais se frotter les mains en ce qui concerne la prise en charge des patients qui frappent aux portes de cette institution. Pour ce qui est de la doléance du Pr Lazare Kaptué de faire infléchir le prix de prise en charge des patients à hémodialyse et l’arrimer à 5000 frs comme dans les centres hospitaliers publics, Mama Fouda rassure que la signature d’une convention allant dans ce sens n’est plus qu’une histoire de semaine.
Les deux ministres qui coprésidaient la cérémonie ont solennellement remis les clés de l’ambulance et du centre d’hémodialyse au Pr Lazare Kaptué qui les a à son tour, remises au Dr Tchoukoua Serges Honoré, le jeune et dynamique administrateur des CUM.
dans une synergie d’esprit, la pose de la première pierre de l’extension et de modernisation des Cliniques Universitaires des Montagnes a été faite par les soins de tous les membres du Gouvernement suscités, du Gouverneur de la Région de l’Ouest et les illustres personnalités présentes. Ceci pour montrer que c’est l’union qui a toujours fait la force.
Les grands absents
L’absence du Président du Sénat s’est peut être justifiée. Des observateurs pensent qu’il n’avait pas de rôle majeur à jouer à Banékané. Deuxième personnalité du Cameroun, sa présence ferait ombrage aux ministres de la santé et l’enseignement supérieur, coprésidents de la cérémonie. Niat Njifenj Marcel attendaient ses illustres invités dans sa somptueuse résidence sise à Manja. Là, il s’est montré heureux et particulièrement joyeux. Parole lui a été donnée pour remercier les membres du Gouvernement, les autorités administratives, les corps diplomatiques, les autorités judiciaires, traditionnelles et religieuses qui ont fait le déplacement.
Si l’absence du patriarche peut se comprendre, il reste en revanche que celle de la Maire de Bangangté et du Chef supérieur des Bangangté a suscité de nombreuses interrogations. Tous deux se sont fait représenter et aucune explication compréhensible de leurs absences n’a été donnée. Les observateurs et les reporters sont repartis de Banekane sur leur soif d’en savoir plus. Espérons simplement que ces absences ne sont pas voulues. En tout cas, la fête était belle et les absents ne s’en voudront qu’à eux-mêmes.