Infos Santé of Thursday, 11 August 2016

Source: cameroon-info.net

La direction de l'hôpital Gynéco de Douala dément le licenciement de 200 employés

Hôpital Gynéco de Douala Hôpital Gynéco de Douala

Il y a quelques jours, une information relayée par les médias indiquait que les responsables de l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yassa à Douala ont licencié près de 200 employés paramédicaux. Il n’en est rien, rassure-t-on de ce côté. Il s’agirait, selon le quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune, de près de 70 Camerounais dont la période de stage pré-emploi, après évaluation, n’a pas été jugée satisfaisante.

Une source du journal au sein de la formation hospitalière de première catégorie indique «sur le plan légal, il n’y a absolument aucun problème». Et, s’il faut faire des reproches à quelqu’un, ce serait à «la direction des ressources humaines qui n’a pas eu une communication sincère avec les postulants. C’est une fois qu’ils se sont présentés pour un emploi qu’on leur a parlé d’un test, qu’ils ont suivi pendant six mois», apprend-on. «On aurait dû leur expliquer dès le départ que leur embauche pourrait être progressive, selon la situation financière de l’hôpital», martèle la source citée dans l’édition du journal du 11 août 2016.

Un responsable de l’Hôpital Gynéco de Douala explique dans les colonnes du journal que, «ce que ceux qui se plaignent ne disent pas, c’est qu’il y a eu une évaluation et ils l’ont échouée, parce que beaucoup venaient se tourner les pouces ici». Pour ceux qui ont été retenus, plus de 90, ils vont donc pouvoir continuer la capacitation qu’ils avaient commencée, entre autres sur l’équipement de pointe de l’Hôpital. Là où on trouve, «en matière d’endoscopie, un des labos les plus équipés de Douala, entièrement automatisé», selon le Pr Emile Mboudou, Directeur Général de l’institution hospitalière.

Ce dernier revient plus en détail sur l’affaire des «licenciés», et indique qu’il s’agit de personnes qui suivaient un stage pré-emploi et donc ne peuvent pas être licenciés. Ensuite, «le chiffre n’est pas exact». Le DG de l’hôpital Gynéco de Douala explique qu’une période de stage ne peut pas avoir une durée illimitée. «Nous avons procédé à une évaluation et le nombre que nous avons retenu correspond au taux d’occupation actuel de l’hôpital. Nous avons ainsi recruté 93 personnes. Ceux qui ne sont pas retenus sont à peu près 70. Nous leur avons délivré des certificats qui peuvent prévaloir ailleurs».

Selon le Pr Emile Mboudou, les 93 personnels paramédicaux retenus vont couter 23 millions de FCFA par mois à l’Hôpital Gynéco de Douala. «Les paramédicaux, c’est la catégorie la plus importante dans une formation sanitaire comme celle-ci. Donc, on risquait de se retrouver avec un effectif pléthorique, avec un taux de remplissage qui ne correspond pas à notre capacité actuelle. Donc, on a plutôt fait preuve de prudence», conclut-il.