Selon la revue de la sécurité alimentaire et de la nutrition au Cameroun, présentée mercredi dernier à Yaoundé, 9,6% de la population est touchée par l’insécurité alimentaire. A en croire le quotidien Le Messager du mardi 21 mars 2017, la situation a empiré dans la partie septentrionale du pays depuis trois ans, à cause des exactions de la secte Boko Haram.
Aboulaye Balde, Représentant-résident du Programme alimentaire Mondial (PAM) au Cameroun, estime pour cela que « il y a un réel besoin de continuer à appuyer les efforts du gouvernement dans la lutte contre la pauvreté, l’insécurité alimentaire et la malnutrition ». Devant ce constat, le document précédemment cité a entre autres identifié les contraintes et les actions à mener pour pallier cette situation.
Pour cela, il est proposé dans ce document stratégique, un ensemble de défis à relever pour l’atteinte de l’objectif « Faim Zéro ». Il s’agit d’une initiative mondiale visant à rassembler des soutiens autour d’un même objectif, celui d’éradiquer la faim. Entre autres alternatives proposées, un accès à la nourriture, une aide pour les agriculteurs les plus pauvres, l’adoption d’une loi cadre d’orientation en matière agricole. Sur le plan opérationnel, il faut procéder au désenclavement des bassins de productions, à l’amélioration de la production halieutique, la création d’un dispositif de stockage public/privé et l’amélioration du niveau de transformation des produits agricoles.
Dans la même veine, Henri Eyebe Ayissi, le ministre de l’Agriculture et le Développement Rural (MINADER) a souligné que « le développement d’une agriculture moderne et productive, l’amélioration de l’accès à l’eau potable et aux services de la sante devraient mener à de meilleurs résultats en matière de nutrition. Le pays se doit de moderniser son secteur agricole ».
Il faut dire que les régions les plus touchées au Cameroun par le problème d’insécurité alimentaire sont l’Extrême-nord, l’Adamaoua, l’Est et le Nord, renseigne par ailleurs le quotidien.