Les membres de la Coalition camerounaise contre le tabac (C3T) se sont lancé un défi à relever: faire en sorte que, non seulement les espaces non fumeurs soient opérationnels dans les régions du pays, mais surtout convaincre les pouvoirs publics à mettre sur pied une loi anti-tabac, comme c’est le cas dans les pays industrialisés.

Pour eux, les jeunes constituent la couche sociale la plus vulnérable. Ils dépensent en moyenne 5 000 Fcfa par mois dans l’achat de la cigarette devenant pour ainsi dire, les plus gros consommateurs du tabac.

Patrick Nsangou, ‘’projet officer’’ de cette coalition, estime que cette vulnérabilité des jeunes est favorisée par la publicité en faveur du tabac dans les médias, mais aussi les mauvaises fréquentations, l’absence d’éducation et la lenteur administrative dans la prise des décisions allant dans la sens de la lutte contre le tabac.

Car, depuis l’interdiction de la vente des cigarettes devant les établissements scolaires, l’on constate que cette mesure n’a jamais été appliquée. «Les entreprises lancent des campagnes de publicité dans les médias afin d’inciter les jeunes à fumer.

Raison pour laquelle devant les établissements scolaires, les kiosques à cigarettes s’imposent majestueusement et l’on peut même voir des professeurs y accourir pendant la pause et ce devant leurs élèves se servir’’, a-t-il par ailleurs ajouté.

En fait, l’on a pu relever tout de même que les consommateurs devront davantage être informés sur les composants chimiques utilisés dans la fabrication de la cigarette.

‘’Il faut dire aux consommateurs que la cigarette qu’ils consomment à longueur de journées contient l’uranium. Or, on l’utilise beaucoup plus dans la fabrication des armes chimiques. D’ailleurs, il est la cause du cancer.

Rien d’autre’’, a renchérit le ‘’projet officer’’ de la C3T avant de conclure : ’’si nous voulons protéger les citoyens, contre la fumée du tabac, il faudrait interdire totalement de fumer dans les lieux de travail, transports publics et à l’intérieur des lieux publics.

Mais aussi, il faudrait que les mises en garde sanitaires constituées d’images et de texte couvrent au moins 80% des faces principales du conditionnement des produits tabac.’’

Cependant, les organisateurs ont félicité les efforts consentis par les autorités de la commune de Bamenda 1er qui ont fait de leur localité, une ville 100% non fumeur, ceci grâce à la campagne de sensibilisation menée par le C3T pendant des années dans la capitale du Nord-Ouest.