En attendant une sortie de crise, le médecin et le personnel soignant sont en chômage technique.

Le Centre médical d’arrondissement (Cma) de Douala II est toujours fermé. Le personnel soignant et le médecin chef n’ont plus accès à cette formation sanitaire depuis quelques jours. Les malades sont obligés de se rendre dans d’autres hôpitaux pour y subir des soins.

Josiane S. rôdait aux alentours du Cma hier matin, croyant trouver les portes ouvertes pour continuer son traitement. Déçue, la jeune dame s’est finalement rendue au Cma de Congo.

Josiane n’est pas la seule patiente à vivre difficilement cette situation pour le moins ambiguë. Un responsable de la mairie rencontré par CT a donné quelques explications.

D’après lui, de nombreuses fautes de gestion ont été constatées dans un premier temps par le ministère des Finances lors d’un contrôle. Les quittances utilisées par le Cma ne proviennent pas du Trésor public, ce qui ne permet pas toujours une traçabilité des fonds.

A ce sujet, des observations ont été faites. Lors du dernier conseil de la commune, un autre rappel à l’ordre a été fait. Un comité de gestion avait alors été mis en place, sur proposition du médecin-chef. Malgré tout cela, il existait toujours de nombreux postes de collecte des fonds...

D’après ce responsable de la mairie, des personnels ont été recrutés sans l’avis de l’exécutif et l’on a constaté des baisses considérables en matière de recettes. C’est fort de tout cela que le maire Denise Fampou a décidé de remettre le médecin à son administration d’origine, tout comme le personnel issu de la mairie, en attendant d’y faire la lumière.

Le chef de district de santé de New Bell, le Dr Félix Fotso Simo, informé de la situation, a expliqué qu’avec la décentralisation, les communes ont la possibilité de créer des formations sanitaires d’intérêt communal.

Le Cma se trouve d’ailleurs dans l’enceinte de la mairie. Jusqu’en janvier dernier, tout allait pour le mieux jusqu’à la découverte de fautes de gestion. « J’ai tenté un rapprochement mais rien n’y a fait », dit-il. La situation reste tendue, au détriment des patients.