Infos Santé of Monday, 14 December 2015

Source: cameroon-info.net

Le Cameroun en manque de 2000 opticiens

Le Cameroun en manque de 2000 opticiens Le Cameroun en manque de 2000 opticiens

Le Ministère de la Santé Publique, en collaboration avec l’Ordre National de Opticiens du Cameroun (ONOC), a entrepris depuis avril 2015, une campagne de contrôle des cabinets d’optique implantés au Cameroun. Il ressort de cette campagne que les de nombreux usurpateurs se font passer pour de opticiens parce que justement, le Cameroun en compte très peu. «Si nous partons du principe selon lequel, sur 20 millions de camerounais il nous faudrait un opticien pour 10 000 personnes, dans ce cas, le besoin actuel est de 2000 opticiens diplômés. Or, nous en avons à peine 100. L’heure est à la réflexion», affirme Théodore Mbega, président de l’ONOC. 

D’après Cameroon Tribune du lundi 14 décembre 2015, l’ONOC a pris le temps d’expliquer aux usagers la loi et les textes qui régissent le métier d’opticien durant la campagne. L’Ordre invite ainsi les jeunes des différentes régions du Cameroun à faire acte de candidature au concours d’entrée à l’Ecole d’Optique et de réfraction de Yaoundé. Ceux qui exercent dans la clandestinité sont aussi appelés à rentrer dans le cycle de formation continue que l’Ordre gère en collaboration avec le rectorat de l’Académie de Paris.

«Les moyens de l’Etat ne permettent pas d’accueillir beaucoup de candidats. L’école ne reçoit que 16 apprenants à ce jour, elle n’a déjà formé que 32 diplômés. Pourtant avec ce partenariat dont la formation dure 2 ans, 70 candidats sont déjà formés. Il faudra du temps pour combler ce vide», explique Théodore Mbega.

D’après les résultats de la campagne de contrôle, sur les dix régions du pays, 4 n’ont pas un seul opticien diplômé. Il s’agit des régions du Sud, de l’Est, du Nord et du Nord-Ouest. Les régions de l’Extrême-Nord et l’Adamaoua en comptent 1 chacune. Le Sud Ouest en compte seulement 3. Seules les régions du centre et du Littoral en comptent respectivement 20 et 27. D’où l’urgence de la formation des jeunes en régions.