Infos Santé of Tuesday, 14 November 2017

Source: camer.be

Le Cameroun enregistre 6.000 bébés drépanocytaires chaque année

Au moins la moitié de patients drépanocytaires décèdent avant l’âge de 5 ans Au moins la moitié de patients drépanocytaires décèdent avant l’âge de 5 ans

Au moins la moitié de patients drépanocytaires décèdent avant l’âge de 5 ans de cette pathologie évitable par la connaissance de l’électrophorèse de l’hémoglobine.

Au Cameroun, 6.000 bébés naissent drépanocytaires chaque année. Soit jusqu’à 2% des nouveau-nés souffrent de cette maladie au Cameroun. Même si le taux de prévalence fait encore défaut, l’on apprend du Dr Charlotte Eposse Manguele, pédiatre, que près de deux millions de drépanocytaires vivent au Cameroun.

Et cette responsable du Centre intégré de prise en charge de la drépanocytose à l’Hôpital Laquintinie de Douala (Hld) d’affirmer que « la drépanocytose est un problème de santé publique au Cameroun ». Pourtant, elle est « classée parmi les maladies négligées, un peu orpheline.

Or, elle nous concerne tous », note le Dr Ida Penda, pédiatre à l’hôpital Laquintinie de Douala. Maladie génétique et héréditaire due à une anomalie de l’hémoglobine, elle se manifeste par des crises douloureuses pouvant affecter les pieds, les mains, le thorax, l’abdomen…, indiquent des médecins au cours de la conférence scientifique organisée sur cette pathologie jeudi dernier à l’Hôpital Laquintinie de Douala.

Dépistage tardif

Au cours de cette rencontre, l’on apprend également du Dr Erero F. Njiengwé, psychopathologue et psychologue clinicien, que « le dépistage et le diagnostique chez nous est souvent tardif. Et de ce fait, la prise en charge est tardive ».

Conséquence : « 50 à 70% d’enfants drépanocytaires meurent avant l’âge de 5 ans, à défaut d’un dépistage précoce et d’une prise en charge correcte qui permettent une diminution maximale de la mortalité et de la morbidité », apprend-on. Seulement, au-delà du dépistage et de la prise en charge précoces, les médecins prescrivent la prévention. Car, « la prévention est au centre de toutes les stratégies au long terme.

Ce n’est pas réaliste de concevoir la lutte contre la drépanocytose en dehors de la prévention », soutient le Dr Njiengwé. Tous les couples ayant l’ambition de procréer doivent donc se soumettre au test de l’électrophorèse de l’hémoglobine.