Infos Santé of Tuesday, 12 January 2016

Source: carmer.be

Le Cameroun veut en finir avec les hépatites virales B et C

Photo utilisée juste à titre d'illustration Photo utilisée juste à titre d'illustration

A la manœuvre, le duo Sofosbuvir-Ribavirine pour délivrer les 2 millions et 200 mille  Camerounais touchés respectivement par les hépatites B et C. Le ministre de la Santé publique (Minsante) a annoncé la bonne nouvelle à la presse ce 11 janvier 2016.

Le Cameroun vient de frapper un grand coup dans la lutte contre les virus  des hépatites B et C. A en croire André Mama Fouda le Minsante qui convoque les résultats de l’Enquête démographique de santé (Eds) de 2011, le taux de prévalence nationale est de 11,9%  pour l’hépatite B, soit 2 millions de personnes atteintes, et 1,03% pour l’hépatite C. Chose qui représente 200 mille individus affectés. Seulement relève-t-il, la prévalence de l’hépatite C est de l’ordre 9% parmi la population âgée de plus de 50 ans.

Ayant à ses côtés le  ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, qui dans ses prérogatives de porte-parole du gouvernement a donné une envergure communicationnelle plus prégnante à l’évènement, le Minsante a dit l’Etat avoir depuis une décennie fait de la lutte contre les hépatites virales, une priorité. Pour cela, l’ancien maire de Yaoundé III et Dg de la Mission d’aménagement des terrains urbains et ruraux (Maetur), cite entre autres  l’introduction du vaccin contre l’hépatite B dans le programme élargi de vaccination, la prise en charge depuis 2012 consécutive à la signature d’un Mémorandum d’entente (Mou) entre le Minsante et le laboratoire Hoffman Laroche. Acte qui selon M. Mama Fouda, a réduit la dépense du traitement bithérapie associant l’Interféron pegylé et la Ribavirine.

Guérir des hépatites B et C :  à la portée de tous ?

Qui l’y crût ? Bien avant, le coût total du traitement de l’hépatite C était de 11 millions 512 mille francs Cfa pour presqu’un an. Ce dernier, avec la signature de l’accord Minsante – Hoffman Laroche, a en 2014, et pour une même durée de traitement, connu une chute vertigineuse pour être fixé à 2 millions 262 mille francs.  Soit une baisse de 80% tel que le laisse entendre André Mama Fouda qui affirme que depuis 2014, l’avènement de nouveaux agents antiviraux « a révolutionné la prise en charge et le pronostic des patients infectés par le virus à  hépatite C (Vhc). « L’une des nouvelles molécules phare est le Sofosbuvir  du laboratoire  Gilead. L’association Sofosbuvir-Ribavirine sur le génotype 2 conduit à un taux de guérison de l’ordre de 95% au bout de 12 semaines de traitement soit trois mois », affirme alors le Minsante.

Ce qu’il faut  désormais payer  pour guérir des hépatites B et C

Aux dires du Minsante, pour ce qui est du traitement de l’hépatite C-génotype 2 c’est  150 mille francs par mois seulement qu’il faut débourser, soit 450 mille pour trois boîtes de Sofosbuvir 400 mg et trois boîtes de Ribavirine pendant trois mois. Pour le traitement de l’hépatite C-génotypes 1 et 4, c’est rien que 348 mille francs par mois qu’il faut dépenser pendant trois  mois (1 million 44 mille francs)  pour trois boîtes de  Sofosbuvir additionnées à trois boîtes de Ribavirine et 12 ampoules Interferon injectable pour une durée de trois mois également. « Tous ces traitements garantissent un taux de guérison de 95% », a alors assuré le patron de la Santé publique.

Interrogé enfin sur les précautions à prendre pour éviter les hépatites virales incriminées, André Mama  Fouda pour ce qui est de l’hépatite C, a mis en index les tatouages, les scarifications, les lames et autres outils non stérilisés mais réutilisés. La voie sexuelle selon lui restant la cause principale de l’hépatite B. Abritent déjà des collèges d’éligibilité au nouveau traitement des hépatites B et C, l’hôpital Général de Yaoundé, le Centre hospitalier et universitaire (Chu) de la même ville,  et l’hôpital Général de Douala. L’hôpital Central de Yaoundé, l’hôpital Laquintinie de Douala, les hôpitaux régionaux de Maroua et de Bafoussam,  à en croire le Minsante, sont appelés à accueillir des collèges d’éligibilité du reste déjà opérationnels chez les premiers cités.