L’activiste camerounaise Mallah Enow Tabot s’attaque à la prévention du VIH-Sida chez les jeunes, avec pour arme la technologie. Elle s’est rendue le 18 juillet 2016 à Durban, en Afrique du Sud, pour présenter son application «Ndolo 360» à la 21e Conférence internationale sur le VIH/sida qui s’y tiendra jusqu’au 22 juillet.
Cette année, la conférence internationale sur le sida rassemble 18 000 chercheurs, cliniciens, décideurs, personnes vivant avec le VIH et autres acteurs de la société civile. Cette édition, devrait marquer un tournant dans la prise en compte du tribut que payent les enfants et adolescents face à l’infection par le VIH. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) 150 000 enfants sont encore nouvellement infectés chaque année, en particulier en Afrique et 1,8 million vivent avec le VIH.
De l’avis de la promotrice, «Ndolo 360» est un outil pour contrôler «sainement» sa vie émotionnelle et sexuelle. Il est un condensé de 101 contenus sur le sexe téléchargeable sur téléphone portable. Les jeunes ont par ailleurs la possibilité de poser des questions à des «sexperts» via un service de service de messages textes sans accès à Internet.
Mallah Enow Tabot a obtenu la licence en journalisme et communication à l’Université de Buea, située au sud-ouest du pays en en 2009. Durant sa dernière année d’étude, consacrée aux recherches sur développement rural, elle réalise inégalités auxquelles sont confrontées les femmes et les filles du Cameroun et décide de devenir féministe activiste.
A peine diplômée, Mallah Enow Tabot fonde son organisation United Vision et se lance dans la défense des droits des jeunes filles. United Vision s’engage au Cameroun dans la prévention des mariages forcés, pour promouvoir l’éducation, améliorer les droits des jeunes femmes et réduire les infections dues au HIV. Une œuvre qui lui a valu en 2015, le Prix «Queen’s Young Leaders Award» décerné par la reine d’Angleterre, Elisabeth II, pour récompenser les actions en faveur du développement local et du bien-être des populations.