Infos Santé of Monday, 24 July 2017

Source: cameroon-info.net

Me Charles Tchoungang en colère contre André Mama Fouda

J’ai vu un ministre de la santé faire la publicité des condoms - Me C. Tchoungang J’ai vu un ministre de la santé faire la publicité des condoms - Me C. Tchoungang

« C’est un scandale ! C’est un vrai scandale politique, social, économique et financier ! Il est inacceptable que l’on en soit là ! » Ainsi parlait Me Charles Tchoungang dimanche 23 juillet 2017 sur Equinoxe Télévision. Invité de l’émission de débat « droit de réponse », il a fustigé avec force l’attitude du ministre de la santé publique André Mama Fouda face à la dernière pénurie des kits de dialyses. « J’ai vu un ministre de la santé venir à la télévision essayer de faire la publicité des condoms. C’est un scandale ! Voyez-vous si le ministre n’a plus que ça à faire… Vraiment j’ai été effrayé ! J’étais au Mont Fébé, je regardais la télévision je voyais un ministre expliquer qu’on vendait les condoms à je ne sais pas combien. Je trouve scandaleux que quelqu’un qui est chargé de la stratégie, de la santé des populations camerounaises puisse se permettre de venir ainsi narguer les populations du Cameroun », s’est indigné le juriste émérite.

Charles Tchoungang explique que l’hémodialyse attire l’attention parce qu’elle n’est pas de celles qui durent et peut tuer dans des délais très courts. Il déplore le fait qu’au Cameroun on s’intéresse aux problèmes quand les gens commencent à mourir. Revenant sur la pénurie des kits, il s’étonne de l’absence cde ceux-ci. « Nous sommes dans un problème social qui touche à la santé publique pour lequel un budget est affecté. On ne commande pas les kits au moment où les gens tombent malades. On commande par séquences : tous les 6 mois, 8 mois, on sait qu’il y a tant de kits qui arrivent. Qu’on en soit arrivé à des ruptures de stocks… est-ce parce qu’il y a pas d’argent ou parce que l’argent est passé ailleurs ? », interroge l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun

Il déclare que pareille situation doit logiquement révolter tout citoyen Camerounais et dénoncée. « Il faut en appeler au président de la République pour que des sanctions tombent », suggère-t-il.