Le malaise au centre régional d’hémodialyse de Buea dans la région du Sud-ouest est de plus en plus pesant pour les malades. Ces derniers confient qu’ils ne bénéficient plus de soins adéquats depuis déjà 2mois. Ils révèlent que c’est en raison de l’absence du matériel nécessaire pour les séances d’hémodialyses. Une situation qui les contraint alors à n’avoir droit qu’à une séance d’hémodialyse par semaine au lieu de deux. C’est pour dénoncer cet état de choses que les malades souffrant d’insuffisance rénale menacent d’observer un mouvement de grève. Surtout que, déplorent-ils, l’administration du Centre hospitalier ne les rassure pas d’un retour à la normale imminent.
La crise ainsi dénoncée par les patients survient après la visite de travail effectuée en novembre 2016 par le ministre de la Santé publique André Mama Fouda. Sur les lieux pour évaluer le volet sanitaire dans le cadre de l’organisation de la CAN de football féminin 2016, le ministre Mama Fouda avait affirmé que le centre d’hémodialyse de Buea a été totalement remis à neuf, avec l’acquisition de 08 générateurs y compris les fauteuils et tables de dialyse. « C’est donc un nouveau centre d’hémodialyse qui est en service » avait conclu le ministre de la Santé publique.
Seulement, 7 mois plus tard les patients sont déjà aux abois, décriant l’absence du matériel de soins. Serait-ce là la conséquence du problème de surexploitation de ce centre avec le flux de patients issus non seulement des localités de la région du Sud-ouest, mais aussi des régions de l’Ouest et même du Littoral ? La réaction des responsables du centre régional d’hémodialyse de Buea est vivement attendue.
Signalons qu’en réponse au problème de surexploitation dudit centre, le ministre de la santé publique André Mama Fouda avait indiqué lors de sa visite en novembre 2016, que le désengorgement sera effectif cette année 2017, avec la mise en service du centre d’hémodialyse de Bafoussam, encore en construction.