La deuxième campagne nationale a été lancée à Ngaoundéré hier par le MINSANTE, André Mama Fouda. Le ministre de la Santé publique (MINSANTE) a procédé hier au lancement officiel de la deuxième campagne de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA). C’était au lamidat de Ngaoundéré. Un choix qui n’est pas fortuit. C’est que pour André Mama Fouda, une action de santé publique de cette envergure ne saurait être menée sans prendre en compte les chefferies traditionnelles, véritables relais communautaires.
Car, quatre ans après la première opération en 2011, l’eau a coulé sous les ponts. Mais le paludisme n’est pour autant pas éradiqué.
Le lamido de Ngaoundéré, Sa Majesté Mohamadou Hayatou Issa, a reconnu cette démarche comme la preuve de ce que le chef de l’Etat, Paul Biya, sait pouvoir compter sur les plus petites unités administratives pour impulser toute action qui contribue à la dynamique du bien-être de tous les Camerounais où qu’ils soient. Confirmation du MINSANTE qui assure que : « la lutte contre le paludisme est une priorité du chef de l’Etat. Il a permis qu’en 2011 nous organisions une première campagne avec plus de 8 millions de Milda distribués.
Cette année, compte tenu du besoin énorme et du soutien de nos partenaires, nous sommes passés à plus de 12 millions de MILDA à distribuer sur l’étendue du territoire national ». Si la moustiquaire est à ce jour le moyen le plus efficace et le moins coûteux pour lutter contre le paludisme, les populations doivent cependant pouvoir l’utiliser à bon escient. C’est du moins ce que rappelle Dr Hamadiko Harouna, le délégué régional de la Santé publique de l’Adamaoua.
Selon lui, 1293 agents de distributions ont été formés avec 1768 dénombreurs pour une population de 1 295 048. De même, 84 magasins de stockage des MILDA sont répertoriés sur l’ensemble de la région. Et à ce jour, 254 162 ménages ont été identifiés par les agents dénombreurs. Plus de 695 805 MILDA seront distribués jusqu’à la fin du mois courant. Des chiffres qui en disent long sur les besoins exprimés par les populations locales dont une bonne partie se trouve éloignée des centres de santé.
Hamadou Dawa, le délégué du gouvernement, ainsi que d’autres élites locales présentes à la manifestation ont salué cette action de santé publique, qui selon eux est la preuve de ce que le chef de l’Etat est « le médecin de tous les Camerounais par l’action synergique qu’il mène au quotidien ».