Selon les enquêtes démographiques de santé à indicateurs multiples (Eds-Mics), le taux de mortalité chez les enfants prématurés au Cameroun en 2014 était de 28% contre 31% en 2011. Même si on note une certaine baisse, pour le corps médical le taux de mortalité reste élevé. La cérémonie de lancement du mois de la prématurité qui a eu lieu le 19 novembre 2017 a donc été une occasion pour ledit corps, pour sensibiliser et éduquer la population sur les habitudes à avoir, pour éviter qu’un enfant ne naisse avant les 37 semaines d’aménorrhées.
Pour ce mois de la prématurité, le but visé par les pouvoirs publics et le corps médical est de parvenir à la réduction des chiffres suscités, pour que le Cameroun atteigne le 3e Objectif pour le développement durable (ODD). «Nous voulons sensibiliser les praticiens et les futures mères», précise le Pr Robinson Mbu Directeur de la Santé familiale (DSF) dans les colonnes de notre confrère Mutations du 20 novembre 2017.
Les pédiatres soulignent que le fait que les enfants naissent de façon prématurée n’est pas sans conséquence pour ces derniers. Ils sont exposés par exemple à l’hypothermie, à l’hypoglycémie, aux infections, aux hémorragies cérébrales, à l’ictère, aux difficultés d’apprentissage etc. Le Pr Paul Koki révèle que «le nombre de décès est très élevé chez les prématurés et surtout chez les grands (nés avant 28 semaines). Il est compris entre 80 et 100%».
Aussi comme conseils les pédiatres recommandent un bon suivi durant toute la grossesse. «Dès lors qu’on ne voit pas ses règles, il faut se rendre dans une formation sanitaire. La prise en charge commence dès cet instant. Parce qu’on peut diagnostiquer un problème en début, comme à mi-parcours de la grossesse, afin d’éviter une naissance de prématurée», déclare Pr Robinson Mbu.