Une campagne nationale de vaccination organisée du 12 au 17 mai sur l’ensemble du pays.
Une maladie incurable. Ces deux mots alignés l’un près de l’autre donnent des frissons. Etre atteint de la fièvre jaune signifie ne jamais guérir, au mieux, être condamné à un traitement symptomatique de longue durée.
C’est pourquoi la vaccination, principal bouclier pour éviter cette maladie, est promue par les pouvoirs publics. Une campagne organisée par le ministère de la Santé publique s’est déroulée du 12 au 17 mai dernier dans plusieurs localités du pays.
Le but étant de vacciner gratuitement les personnes âgées de neuf mois et plus contre la fièvre jaune. Cependant, les femmes enceintes et les malades graves n’ont pas été autorisés à recevoir le vaccin.
Au Nord, la campagne a concerné les communes de Pitoa, Ngong, Touroua, Rey Bouba, Touboro et Figuil. Pour cette opération de six jours, des personnels de santé spécifiques ont étés recyclés. Le Dr Mama, chef de l’unité régionale de vaccination, a supervisé leur déploiement sur le terrain.
A l’Ouest, la campagne a été menée par 153 équipes de quatre personnels médicaux qui ont parcouru le département de la Mifi. Des points fixes de vaccination se retrouvent dans les formations sanitaires, les écoles, les chefferies, etc.
Selon le Dr Daniel Mapagba, chef du district de santé de la Mifi, l’objectif visé pour cette unique campagne en 2015 est d’atteindre un peu plus de 236 000 personnes. En 2014, tous les autres districts de santé de la région de l’Ouest avaient effectué la vaccination à l’exception de la Mifi. Il est donc question pour les populations de ce département de se rattraper.
A Bertoua, l’on a noté l’implication des autorités administratives et sanitaires. C’est d’ailleurs le 2e adjoint préfectoral de Bertoua qui a procédé à la cérémonie de lancement de ladite campagne.
L’esplanade de l’école primaire bilingue Saint Jean Bosco de Nkolbikon, l’hôpital EPC et l’hôpital de district de Bertoua ont connu une mobilisation des élèves et des adultes, qui ont reçu les premiers vaccins gratuitement.
L’Est est compris parmi les 55 districts de santé classés à haut risque de fièvre jaune. L’objectif global est de vacciner au maximum les populations de la région de l’Est, y compris les réfugiés centrafricains. Les équipes de vaccination ont sillonné les coins et recoins, pour atteindre les buts fixés.
A Ebolowa, dans le Sud, une caravane mobile de vaccination a débuté le 12 mai dernier. Jusqu’à hier, en dehors de centres de santé, des postes fixes de vaccination ont été installés dans tous les lieux à forte densité de populations à l’instar des écoles, marchés, mosquées et églises.
Sept districts de santé de la région du Sud sont concernés par cette campagne.