Infos Santé of Monday, 5 February 2018

Source: cameroon-info.net

Santé: le gouvernement retire du marché l'antipaludéen qui tue les malades

L'antipaludéen Co-aritane L'antipaludéen Co-aritane

Dans un communiqué rendu public le vendredi 2 février 2018, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, instruit le retrait des pharmacies du Co-Aritane en comprimé.
Le ministre de la Santé publique indique par ailleurs que c’est par principe de précaution qu’il a instruit «la mise en quarantaine du Co-Arinate indexé dans un récent problème de santé publique…».

En effet, rapporte Cameroon Tribune en kiosque ce lundi 5 février 2018, «Le récent problème de santé publique» dont parle le ministre est une allusion au décès d’un enfant faisant partie des trois morts survenus dans une famille à Yaoundé entre le 8 et le 22 janvier dernier à la suite d’une fièvre hémorragique avec éruption cutanée.

Le bébé avait absorbé le Co-Arinate comprimé-enfant acheté dans une pharmacie de la place. Son décès quelque temps après est imputé à la prise de ce médicament par la famille qui soutiendrait que le médicament acheté en pharmacie était faux.

Elle aurait pour argument la présentation du conditionnement. Ce conditionnement présente l’image d’un insecte semblable au moustique. Or, il existe un autre conditionnement du même médicament qui n’a pas le dessin du moustique.

D’après le journal, les pharmaciens sont unanimes: ils reconnaissent l’existence des deux conditionnements, mais affirment que le produit dans l’un et l’autre cas est bon. Il se trouve seulement que le laboratoire qui fabrique le Co-Arinate comprimé, enfant et adulte, a requis une modification de l’Autorisation de mise sur le marché de son produit en proposant un nouveau conditionnement par rapport à celui antérieurement homologué.

«Aucune publicité n’ayant accompagné ce changement, cela a dû semer la confusion, mais les pharmaciens sont unanimes que la composition reste identique dans les deux conditionnements. Ils réfutent énergiquement l’hypothèse que cela ait pu coûter la vie à l’enfant désigné, d’autant plus que deux autres membres de la famille, présentant les mêmes signes cliniques sont décédés alors qu’ils n’avaient pas pris Co-Arinate», indique le journal.