André Mama Fouda, le Ministre de la Santé publique (MINSANTE), vient de faire le tour de quelques établissements hospitaliers de la ville de Yaoundé dans la Région du Centre. Le 16 janvier dernier, il s’est rendu à l’hôpital de la Cité verte, au Centre Hospitalier Universitaire (CHU), à l’hôpital central, à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso, à l’hôpital Jamot et à l’hôpital général de Yaoundé.
L’objectif pour le Ministre était de s’assurer que dans toutes ces formations sanitaires, premièrement, l’atmosphère n’est pas tendue chez le personnel soignant. Deuxièmement, se rassurer que les employés sont bel et bien à leurs postes et que le mot d’ordre de grève qui était censé entrer en vigueur hier dans toutes les formations sanitaires de 1re et 2e catégorie du Cameroun a effectivement été levé. Il a été levé le 14 janvier dernier par les syndicats du personnel médico-sanitaire du Cameroun.
Pour le quotidien Le Jour édition du 17 janvier 2017 qui indique que les formations sanitaires au Cameroun sont malades, ce qui fait problème c’est «une mauvaise politique de prise en charge des malades et de motivation du personnel soignant». Le quotidien rappelle qu’en 2012, 2013 et 2014, qu’un mouvement de grève du personnel médico-sanitaire avait alors perturbé le climat social dans les formations sanitaires de Douala et de Yaoundé. Et on n’oublie pas qu’au cours de ces années, des formations sanitaires de Yaoundé comme l’hôpital central et l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique ont été secoués par des grèves qui ont duré pendant plus d’une semaine. En septembre 2016, il y a eu grève au CHU.
Les revendications qui reviennent sont: la prise en charge gratuite en cas de maladie du personnel de santé et leur famille nucléaire, le reclassement professionnel, la distribution discriminatoire des primes et quote-parts. Le journal ajoute que le «personnel médico sanitaire exige aussi l’application du décret présidentiel portant revalorisation du salaire des agents publics à 5%».
Ghislain, infirmier à l’hôpital central de Yaoundé déclare que «le Gouvernement nous roule à chaque fois que nous soulevons les questions importantes pour améliorer notre secteur d’activité. Nous revendiquons par exemple le paiement des primes quotes-parts à tous les employés, même chez les brancardiers. Les brancardiers ne reçoivent pas les primes de quote-part, pourtant ce sont eux qui sont au premier contact avec le malade».
Sans la décision de poursuivre le dialogue avec les syndicalistes pour apporter des solutions aux problèmes posés avant le 15 février prochain, la grève annoncée hier aurait eu lieu.