Infos Santé of Wednesday, 2 December 2015
Source: cameroon-tribune.cm
Le Minsanté, accompagné du Mincom, a lancé hier une campagne de sensibilisation qui débute ce jour à Yaoundé. Le sel consommé à l’excès peut favoriser la survenue des maladies graves. Selon les médecins, de plus en plus de Camerounais souffrent d’hypertension artérielle, de maladie rénale chronique, d’obésité, de la rétention d’eau, d’œdème, des problèmes à l’accouchement etc. Plusieurs d’entre eux décèdent chaque jour d’accident vasculaire cérébral ou de crise cardiaque. Ceci du fait, entre autres, de la surconsommation du sel alimentaire.
Face à la gravité de la situation, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, qu’accompagnait son homologue de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a procédé hier au lancement officiel d’une campagne de quatre jours de sensibilisation sur le bon usage du sel qui débute ce jour exclusivement dans la ville de Yaoundé. En effet, le sel, composé principalement de chlorure de sodium, est essentiel à la vie et à la santé. Il est utilisé pour relever le goût et prolonger la durée de conservation des aliments.
Cette substance permet, entre autres, de réguler la pression artérielle, de maintenir l’équilibre hydrique et d’assurer le bon fonctionnement des muscles et des nerfs. Alors que l’OMS conseille de consommer par jour de 5g de sel, environ une cuillerée à café rase, au Cameroun une personne en consomme en moyenne entre 9 et 12g par jour.
Les aliments contiennent soit naturellement du sel à l’instar du lait, viande, crustacés, œufs, soit du sel ajouté lors de la cuisson ou du processus de fabrication des produits issus de l’industrie agro-alimentaire (jambons, saucissons, viande et poissons fumés, pains, chips, bouillons culinaires en cubes ou arômes, etc.). « Les arômes sont faits pour apporter du goût et nombre de personnes ne savent pas qu’en mettant les arômes dans leur repas, ils y ajoutent du sel. Résultat, on se retrouve avec un excès dans la sauce. C’est pour cette raison que nous dialoguons avec les fabricants parce que le goût du sel peut être obtenu avec des substituts qui ne sont pas de véritables sels », explique le Pr. Samuel Kingue, président de la Société camerounaise de cardiologie.
C’est également pour cette raison que les médecins recommandent aux ménagères d’effectuer un choix : assaisonner uniquement soit à l’arôme, soit au sel lors de la préparation des repas. De plus, il ne faut ajouter ni sel, ni cube bouillon dans les aliments qui en contiennent déjà naturellement à l’exemple des féculents. Ceci afin d’éviter des nocivités chez les enfants dont les reins ne sont pas matures et capables de gérer la quantité de sel qu’il consomme.