L’usage du tabac est source de nombreux décès chaque année au Cameroun et constitue un frein au développement du pays. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 3 700 personnes sont décédées l’année dernière à cause du tabagisme.
C’est dans le but de diminuer la consommation qu’une concertation multisectorielle de plaidoyer visant à interpeller chacun à organiser son espace sur le contrôle du tabac s’est tenue mercredi dernier à Yaoundé.
Cette rencontre présidée par le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a réuni plusieurs membres d’administrations et de la société civile qui mènent une lutte accrue contre la consommation du tabac.
Plusieurs mesures ont été examinées afin de réduire et de contrôler la consommation du tabac. A savoir : surveiller ladite consommation et les politiques de prévention, protéger la population contre la fumée du tabac, offrir une aide à ceux qui veulent renoncer au tabac, mettre en garde contre les dangers du tabagisme, faire respecter l’interdiction de la publicité du tabac, de la promotion et du parrainage et enfin augmenter les taxes sur le tabac.
Ce faisant, des mesures concrètes sont déjà perceptibles dans plusieurs administrations et lieux publics en attendant l’adoption d’une loi antitabac au Cameroun. A cet effet, le ministre des Affaires sociales, à travers une circulaire datant de 2014, a interdit la consommation du tabac dans ses services centraux et déconcentrés.
Idem pour le Minesup et le Minesec qui interdisent également la consommation et la vente du tabac aux mineurs ainsi qu’en milieu scolaire et universitaire. Le préfet de la Mezam a dans le même ordre d’idées, prohibé la consommation du tabac dans les lieux publics à Bamenda I.
« Je suis satisfait parce que je sais que chaque administration a compris l’importance de la démarche et la nécessité de préserver notre génération contre les méfaits du tabagisme. A cet effet, nous souhaitons que les médias soient sélectifs sur la publicité en interdisant la promotion d’un produit de tabac », a conclu le Minsanté.