Infos Santé of Friday, 29 October 2021

Source: www.camerounweb.com

Torture à l’hôpital Laquintinie : voici la réaction du Directeur Général

Voici la réaction du Directeur Général Voici la réaction du Directeur Général

Relativement à la photo de OUFO Maurice, Militant du MRC âgé de 62 ans détenu à la prison de News-Bell et extrait de là pour des raisons de santé pour l'hôpital Laquintinie de Douala où il est enchaîné depuis quelques jours, nous avons saisi le Directeur de l'hôpital Laquintinie, le Pr ESSOMBA pour savoir exactement ce qui justifie un tel traitement dégradant et inhumain.

Il y a une semaine, c'est un étudiant Tchadien malade de l'université de Douala au nom de ALIFA WANG-NAMOU, accusé de "outrage à la pudeur" etc, détenu à la prison de News-Bell depuis 2020 qui subissait le même traitement. Il a lui aussi été enchaîné à l'hôpital de Laquintinie comme un animal sauvage. Contacté le 27 octobre dernier, le Directeur de cet hôpital, le Pr ESSOMBA nous a fait savoir qu'il est retourné à la prison et qu'il ne l'a pas vu pour savoir s'il a été enchaîné ou pas.

Hier le 28 octobre, nous lui envoyons la photo de Mr OUFO Maurice enchaîné au pied sur un lit à l'hôpital pour savoir si c'est effectivement au sein de l'hôpital Laquintinie qu'il s'y trouve dans ces conditions. Le directeur nous dit que l'hôpital contient 950 lits et qu'il doit se renseigner pour nous répondre. Quelques heures après il revient nous dire que ce n'est pas à l'hôpital de Laquintinie que se trouve OUFO Maurice. Nous lui transmettons par la suite une autre photo avec les Indices qui attestent que c'est effectivement l'hôpital de Laquintinie. Le directeur nous répond laconiquement "Ok".

Nous lui posons la question de savoir ce qui peut expliquer qu'on enchaîne un être humain de la sorte. Il nous répond comme suit : << L’hôpital Laquintinie n’est pas responsable de la sécurité des patients incarcérés. Nous administrons des soins et au cas nous ne sommes pas responsables de cette situation que vous décrivez. Il faudrait certainement se rapprocher des gardes prisonniers qui accompagnent ces détenus. Nous nous avons l’obligation de les soigner et c’est ce que nous faisons. Je vous remercie>>.

Au regard de cette réponse, on se demande bien si un patient ne doit pas être soigné dans les bonnes conditions et avec dignité parce qu'il est prisonnier et de surcroît prévenu qui jouit encore de la présomption d'innocence.