Le ministre André Mama Fouda lancé cette interpellation hier, à l’occasion du démarrage de la semaine nationale contre la pandémie. D’après le ministre de la Santé publique (Minsanté), André Mama Fouda, l’appropriation de la lutte par tous les acteurs reste le ventre mou de la sensibilisation de toutes les couches de la société contre le VIH/Sida. Des actes qui mettent à mal les actions du Comité national de lutte contre le sida (CNLS). D’où l’interpellation à un élan individuel global de tous pour la baisse du taux d’infection lié à cette maladie. C’est ainsi qu’à l’occasion du lancement de la semaine nationale de lutte contre cette pandémie, le Minsanté a placé son combat sur deux axes majeurs.
Pour inverser la tendance, le Minsanté a opté de mettre un accent d’abord sur l’appropriation. « Chaque administration, organisme, grande communauté, organisations religieuses, médias, la société civile, dans son secteur devrait avoir un petit plan sectoriel de lutte contre le VIH-sida. Un plan qui tourne autour des objectifs édictés par l’Onusida », a ajouté le ministre. Une feuille de route qui se décline en trois points : 90 % de la population doit connaître son statut, 90% connaissant leur statut et déclaré positif doit être mis sous traitement et que 90% autres déjà sous traitement doivent bien le suivre afin que la charge virale devienne indétectable. A la dernière réunion statutaire 2015, à peine la moitié des administrations avait répondu favorablement à la mise en place d’un plan sectoriel, a avoué le ministre. « C’est pourquoi, nous avons invité certaines d’entre elles à montrer leurs activités dans ce domaine afin d’inciter ceux qui sont à la traîne à prendre le train », a-t-il conclu.
L’aspect traitement n’est pas en reste. « Nous avons près de 160 000 personnes sous traitement et dans notre plan stratégique, nous voulons passer à 260 000 à la fin décembre 2017. Cela suppose la prise d’un certain nombre de dispositions : la disponibilité des médicaments et la facilitation à leur accès. Pour cette semaine, la priorité sera la sensibilisation et le dépistage volontaire.