Dans une lettre, un collectif d'avocats a dénoncé au chef de l'Etat Paul Biya, le fait que des personnels de santé soient incarcérés actuellement à Kondengui.
"Nous sommes le collectif des professionnels de la santé camerounais et de la Diaspora. Nous dénonçons la détention abusive à Kondengui d'un médecin et de 2 infirmiers de la clinique de Jourdain de Yaoundé. En effet un Enfant est décédé à la clinique le jourdain à la suite d'une ponction lombaire au mois d'avril et le père le accuse personnel d'homicide", écrit les professionnels de la santé.
"Sauf que comme il est colonel et a les relations il les a directement fait mettre en prison sans aucune enquête ni jugement. Nous demandons qu’ils soient libérés afin qu'ils comparaissent libres. Et s'ils sont coupables d'erreur d’erreurs médicales, qu'ils soient punis en suite à la hauteur de leurs actes", ajoutent les médecins.
Rappelons que le bébé de 7 semaines avait été anesthésié contre la volonté de ses parents par un infirmier, qui a effectué une ponction lombaire au bébé.
Le ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malache avait été interpellé par la mère du bébé inconsolable.
"Monsieur le ministre, que comptez vous faire contre ces centres hospitaliers dont la priorité est de facturer au détriment de la vie humaine? Notre fille de 7 semaines a perdu la vie hier, à la clinique Le Jourdain, suite à une anesthésie, pendant une ponction lombaire", avait écrit la mère du bébé sur Twitter.
"Acte pratiqué sur elle sans notre consentement et contre notre volonté, par un personnel non qualifié (infirmier). Face à notre détresse, le personnel nous a affirmé que le promoteur de leur structure étant un commissaire divisionnaire, rien ne pourra leu arriver...Ils ont fait venir deux pickups plein de policiers lourdement armés, alors que nous voulons juste comprendre pourquoi notre fille est morte", avait ajouté la mère du bébé.
La ponction lombaire est un acte qui consiste à introduire une fine aiguille entre deux vertèbres du bas du dos, le plus souvent pour prélever du liquide céphalorachidien. Prescrit pour diagnostiquer ou mais aussi pour soigner certaines maladies, ce geste est réalisé sous anesthésie locale.
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