C’est sur une note d’espoir et surtout plein de satisfaction qu’a été clôturé le septième congrès euro-africain de cancérologie (CEAC) vendredi dernier au palais des Congrès à Yaoundé. Avec pour thème : « Cancer de la femme et de l’enfant ». Placée sous le haut patronage de la Première dame du Cameroun, Chantal Biya, ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO cette grande rencontre scientifique a connu un bilan très positif selon le Pr. Paul Ndom, oncologue médical, par ailleurs, secrétaire permanent du CEAC. « La sensibilisation a été faite en matière de cancer.
Notre plaidoyer a été entendu. La marraine de ce congrès, la première dame du Cameroun, Chantal Biya nous a reçus, nous avons été écoutés et nous pouvons rentrer satisfaits parce qu’elle a écouté les plaidoyers des survivants du cancer et des cancérologues. Je suis sûr qu’elle prendra les actions le plus tôt possible », s’est-il réjoui.
Concernant le traitement du cancer, le spécialiste avoue que la prise en charge demeure coûteuse. Pour cela, il faut tout faire pour prévenir la maladie et diagnostiquer précocement le cancer. « Parce qu’un cancer diagnostiqué précocement permet d’aboutir à une guérison. Et pour cela, le traitement du cancer doit être multicentrique. D’où la nécessité de créer un centre anticancéreux où les différents spécialistes pourront se mettre ensemble et surtout organiser la recherche parce qu’il ne faut pas seulement consommer les travaux d’autres pays. Ceci afin de déterminer pourquoi les femmes sont plus touchées par les cancers et non attendre les travaux des étrangers », confie le Pr. Paul Ndom.
En matière de prévention des cancers, le Pr. Anderson Doh, superviseur général du congrès, et représentant du ministre de la Santé publique, reconnaît qu’en dehors de 5% de cancer qui sont héréditaires, 95% sont relatifs aux facteurs environnementaux donc évitables. A l’instar des aliments qu’on consomme en excès, comme l’huile, la graisse, le tabac, l’alcool et les relations sexuelles non-protégées etc. « Il est très important d’adopter une hygiène de vie saine, pratiquer beaucoup d’exercices physiques, éviter le tabac et avoir des relations sexuelles protégées.
Car certaines maladies et virus qui causent les cancers de l’utérus, de l’anus ou du vagin se transmettent à travers les relations sexuelles non-protégées », explique le Pr. Anderson Doh. Il existe plusieurs méthodes relatives à la prise en charge au Cameroun. Notamment la chirurgie, la radiothérapie, l’hormonothérapie et la chimiothérapie, etc. La difficulté étant qu’il n’y a pas assez de personnels médicaux formés.