Infos Santé of Wednesday, 2 December 2015

Source: cameroon-info.net

Yaoundé : Une levée de fonds pour sauver le Centre des urgences

Le Centre des urgences de Yaounde Le Centre des urgences de Yaounde

Inauguré le 12 août 2015, le Centre des urgences de Yaoundé a accueilli à ce jour 4 263 patients toutes catégories confondues. Cinq mois seulement après sa mise en service, la structure fait face à de nombreuses difficultés au rang desquelles le problème de créances irrécouvrables qui pour le seul mois de novembre s’élève à 3,5 millions de F CFA. A cette allure, ce Centre créé par décret présidentiel n° 2014/249 du 4 juillet 2014, risque de fermer boutique.

Pour tenter de sauver le projet, le directeur du Centre des Urgences de Yaoundé (CURY), Louis Joss Bitang à Matock, a organisé le lundi 30 novembre dernier une conférence de presse. Il dresse l’état des lieux: «nous avons un problème de ressources humaines. Le service des urgences c’est un service qui va fonctionner 24h/24, le personnel doit être assez outillé, assez motivé. Mais, en termes de nombre, il reste insuffisant. Nous avons les problèmes de transfert. Vous savez, au CURY, vous avez maximum 72 heures pour être transféré ailleurs pour la suite de la prise en charge».

Comme début de solution, «il faudrait que nous essayons d’élaborer une plateforme avec les hôpitaux de Yaoundé pour que les malades qui viennent du CURY et transférés ailleurs puissent être accepté dans l’hôpital sans conditions financières, et continuer à demander le paiement après», a-t-il indiqué.      

L’Ambassade de la République de Corée à travers la KOICA (Agence internationale de coopération coréenne), en partenariat avec l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Cameroun, entendent apporter leur soutien au Centre pour sa bonne marche. Une cérémonie de collecte de fonds est prévue à cet effet jeudi 03 décembre 2015 au siège de la KOICA, a-t-on appris.

En octobre dernier, Louis Joss Bitang à Matock, tirait déjà la sonnette d’alarme en indiquant que 32% des patients reçu au CURY ne règlent pas leurs factures. «32% des patients n’arrivent pas à payer et ne reviennent même pas payer. Nous souhaitons que les gens soient sensibilisés. La santé a un coup et il faut que les gens contribuent. Si on veut pérenniser ce Centre il faut que les gens contribuent à leur santé», interpellait-il. Un cri qui n’a visiblement pas encore trouvé échos chez les patients.