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Maurice Kamto

Homme politique

Kamto Bio
Date de Naissance:
N/A
Lieu de Naissance:
N/A

Maurice Kamto, né en 1954, est un avocat et universitaire, ancien ministre délégué à la Justice et homme politique camerounais. Né dans une famille modeste de la ville de Bafoussam, Maurice effectue des études à l’université de Yaoundé, où il obtient une licence en droit public. En 1980, il obtient un diplôme d’études approfondies de droit public fondamental et un diplôme d’études approfondies de droit international à la faculté de droit de l’Université de Nice.

En 1982, il est diplômé de l'Institut international d’administration publique de Paris. En 1983, il obtient un doctorat en droit à la faculté de droit de Nice. Et en 1988, il reçoit le prix de l’Académie des sciences d’outre-mer. Il est agrégé des facultés françaises de droit la même année. Il devient ensuite doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Yaoundé II.

Maurice Kamto s’est présenté comme avocat du Cameroun devant la Cour internationale de justice (CIJ) : il est membre de la commission mixte Cameroun-Nigéria-Nations unies dans la résolution du conflit opposant le Cameroun et le Nigeria sur la presqu'île de Bakassi, frontalière et revendiquée des deux pays. Désigné chef de la délégation camerounaise par le président Paul Biya, il signe par ordre le retrait effectif des troupes nigérianes de Bakassi, à la suite de l’Accord de Greentree rétrocédant la presqu’île de de Bakassi au Cameroun et évitant un conflit armé. Par la suite, il est nommé ministre délégué auprès du vice-Premier ministre, ministre de la Justice, garde des Sceaux du Cameroun en décembre 2004.

Il choisit cependant de démissionner du Gouvernement en novembre 2011 et lance, le 13 août 2012, avec d'autres personnalités politiques, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) à Yaoundé. Ce nouveau parti d'opposition, qui en agrège plusieurs, a pour objectif de réanimer le débat politique dans ce pays où l'opposition est en général fragmentée.

Le 8 octobre 2018, au lendemain de l'élection présidentielle aux résultats contestés, il s'autoproclame vainqueur avant le processus de comptage. Mais le Conseil constitutionnel rejette ses recours et le donne en deuxième position, avec 14,23 % des voix, ceci après deux jours d'audience relative au contentieux électoral.

Il devient l'un des principaux acteurs politiques qui ont marqué l'année 2020. Après sa sortie de prison, le Prof Maurice Kamto s'est adressé aux Camerounais dans un message à la nation en début d'année. Dans son intervention, Maurice a réitéré sa non-participation au double scrutin de février prochain, en dévoilant les axes majeurs du troisième plan de résistance pour libérer le Cameroun des crises diverses et les multiples bons en arrière qui ont cours par le fait du régime en place. Le franc parlé et la gravité de l’orateur dans les deux langues officielles du pays ont polarisé tellement de monde que Biya en a été séduit.

Longtemps accusé pour son silence, Maurice a appelé ses militants auteurs de propos violents à la retenue. « Cesser de répondre aux attaques, critiques et appréciations de toute nature venant d'un parti ou d'un leader de l'opposition; cesser de commenter les actions et discours d'un parti ou d'un leader de l'opposition; se concentrer sur l'essentiel à savoir promouvoir le plan national de résistance, l'implantation du parti sur le territoire national et à l'étranger, l'inscription massive sur les listes électorales et le retrait en temps opportun des cartes électorales. » a-t-il recommandé dans un communiqué.

Le 1er Février 2020 à la Place de la République à Paris, Kamto a tenu un grand meeting avec la diaspora camerounaise. La place a été bondée de foule immense montrant une fois ce désir de changement au Cameroun de Paul Biya au pouvoir depuis 37 ans. Il a tenu à remercier la diaspora pour ses efforts dans sa libération du Cameroun mais aussi compter sur elle pour sa stratégie sur les 5 prochaines années. «Il n’y aura pas de changement autre que celui que veut le peuple» a-t-il lancé aux camerounais. Ce meeting a été le début d'une grande tournée internationale qui l'a conduit en Europe, aux USA et au Canada.

Sur le plateau d'Equinoxe TV, dans l'émission "Droit de Réponse”, le politologue Messanga Nyamding a surpris plus en avouant que Maurice Kamto est actuellement en train d’exercer une terrible pression sur le régime en place. D’ailleurs, il a estimé qu’il est temps pour son maitre politique, Paul Biya, de jeter dans l’arène politique ses meilleurs éléments. Des loups aux dents bien longues qui viendront à coup sûr damer le pion au leader du MRC. « Effectivement, il est temps qu’on réfléchisse et on discute avec Maurice Kamto», déclare-t-il. Bien plus, Messanga Nyamding dans ses envolées préconise un gouvernement d’ouverture dans lequel Maurice Kamto pourrait faire son entrée.

Au début de la pandémie du Coronavirus et parallèlement aux mesures prises par le gouvernement, Maurice a lancé vendredi le 3 avril une autre opération dénommée «Survie Cameroun». Il a justifié cette initiative par le silence de Paul Biya, qui n’a fait aucune déclaration publique depuis le début de la crise et établit «sa défaillance comme chef de l’État du Cameroun». L'initiative a permis de récolter des centaines de millions de francs CFA qui ont servi a assisté les couches vulnérables de la population camerounaise au cours de cette période de pandémie.

Le 22 septembre 2020 Maurice Kamto a appelé à une manifestation générale en vue d'obtenir le départ du président Biya. Ces manifestations ont été violemment réprimées par les forces de l'ordre sur toute l'étendue du territoire national et se sont soldées par plusieurs blessés graves et des centaines d'arrestations notamment du porte-parole de Maurice Kamto, Olivier Bibou Nissack et la fuite d'Albert Dzongang. Kamto a été de ce fait placé en résidence surveillée. Une mesure qui a été levée au lendemain des élections régionales qui ont connu une victoire écrasante du parti au pouvoir. Cette même année, il a été nommé dans la catégorie ‘’ Homme politique de l’année’’ lors de la première édition des CamerounWeb Awards.