Politique of Monday, 27 February 2017

Source: cameroon-info.net

Bello Bouba ne veut pas de son vice-président

Célestin Bedzigui, vice-président de l’UNDP Célestin Bedzigui, vice-président de l’UNDP

Célestin Bedzigui, vice-président de l’UNDP, interdit d’accès au dernier Congrès du parti par les forces de l’ordre. Il était pourtant nanti d’une ordonnance du Tribunal de grande instance du Mfoundi.

Samedi 25 février dernier, l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) tenait son congrès électif au Palais des Congrès de Yaoundé. Une rencontre très attendue, tant par les militants du parti de Bello Bouba Maigari, que par tous les acteurs de la scène politique nationale.

Rendu à ces travaux, Célestin Bedzigui, vice-président de l’UNDP a été interdit d’accès par des commissaires divisionnaires et une trentaine de policiers, peut-on lire dans le quotidien Le Messager du lundi 27 février 2017. Pourtant, en fin stratège et tacticien, il s’était fait délivrer par les soins du tribunal de grande instance du Mfoundi, une ordonnance autorisant sa participation à ce conclave en toute légalité.

«En ma qualité de vice-président de l’UNDP, je me devais d’assister aux travaux dudit congrès. Les différends que j’ai eus depuis des années avec le président Bello sur fond de divergences politiques, m’ont conduit à introduire des recours en justice. Plusieurs y sont pendantes à ce jour. C’est la raison pour laquelle, pour sécuriser ma présence au Congrès, j’ai pris la précaution de saisir les tribunaux qui m’ont délivré une ordonnance», a-t-il expliqué.

Et de poursuivre comme pour le déplorer que cet incident est une marque significative de l’abaissement de la moralité républicaine des certains hommes politiques de ce pays. «Dans une violation flagrante de la loi et un déni inégalé de l’élégance intellectuelle et républicaine, le président Bello Bouba a choisi faire intervenir la police pour nous empêcher d’entrer dans la salle du Congrès. Une telle attitude ne souille-t-elle pas gravement l’exemplarité dont l’UNDP devrait se parer ?», s’interroge Célestin Bedzigui.

Nonobstant cet «incident», Bello Bouba Maigari a été réélu par acclamation au poste de président national de l’UNDP. Une élection qui démontre à souhait que l’alternance politique n’est pas la chose la mieux partagée.