Politique of Thursday, 28 December 2017

Source: cameroon-info.net

Blocus au Parlement: un député du RDPC soutient le SDF [Vidéo]

Martin Oyono exige un débat sur la crise anglophone au Parlement Martin Oyono exige un débat sur la crise anglophone au Parlement

Le parlementaire « rebelle », Martin Oyono, a accordé ces jours-ci une édifiante interview à Equinoxe télévision.

Martin Oyono se met à table. Le député du parti RDPC au pouvoir au Cameroun, habitué à ramer à contre-courant s’est de nouveau exprimé sur la vie du pays. Il était l’invité du programme Geopolis diffusé dès le 24 décembre 2017 sur Equinoxe télévision. Sur le grabuge provoqué à l’Assemblée nationale par l’absence d’un débat sur la crise anglophone, le « député-rebelle » a déploré l’inertie de ses camarades de parti.

« C’est un peu comme si on avait peur des épouvantails. Un sujet ne doit pas être tabou au niveau de l’assemblée nationale. Le chef de l’Etat qui est le premier élu de la nation a excipé les contours d’un dialogue en disant qu’il est intransigeant sur la forme de l’Etat puisque la constitution de 1996 fait de l’Etat du Cameroun un Etat unitaire décentralisé. Il faut que les gens essaient de lire ce qui se passe et la constitution est au-dessus de tous », a-t-il déclaré.

Pour lui toute idée de sécession est « grave » car « même nous les francophones, on ne peut pas accepter que le Nord-Ouest et le Sud-Ouest se détachent de la partie francophone ». Il reproche à l’Assemblée nationale le faut de n’avoir pas organisé le débat tant espéré par le Social democratic front (SDF). Tout en saluant l’arrivée de la secrétaire générale du Commonwealth Patricia Scotland, il pense que les députés auraient dû faire preuve de sagesse et de courage. Il assure que si le débat avait eu lieu on n’en serait pas là.

L’Assemblée aurait, croit-il, envoyé un signal aux populations. Martin Oyono souhaite « que l’assemblée nationale qui est du parlement s’occupe des préoccupations nationales et que nous nous occupons de l’intérêt général.

Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest font partie intégrante du Cameroun. On aurait même encore pu utiliser un autre moyen juridique qui est celui de la convocation du congrès du parlement qui réunit les deux chambres sur ordre du chef de l’Etat ». Il conclut ce chapitre en déplorant le fait que le budget ait été adopté « de façon cavalière ».

Ci-dessous l’intégralité de l’interview du député: