Originaire de Lomié dans le département du Haut-Nyon, Jean Marcel Bieme Okola était jusque-là conseiller du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Il était également secrétaire de l’unité Bakassi- MRC dans la Fédération départementale France, région Europe. Mais par correspondance adressée au président national le 24 octobre 2021 et largement diffusée dans tous les foras de la région de l’Est, Jean Marcel Bieme Okola a décidé de quitter le navire de la ‘‘renaissance’’.
« Après votre décision du 1er septembre 2020 portant nomination de vos conseillers, je vous saurai infiniment reconnaissant à l’honneur d’avoir occupé une place de choix au cœur de votre parti. Durant cette aventure, je me suis nourri de visions politiques nouvelles au regard des conjonctures que traverse notre pays. Par ailleurs, mon devoir de conscience surpasse toute jouissance à caractère opportuniste qui ma foi m’éloigne des convictions pour lesquelles je me suis engagé en politique. Dans le cadre de mes fonctions à vous côtés, je suis arbitrairement écarté des décisions qui se prennent dans votre entourage que je qualifie de filtrer », écrit l’originaire de l’Est basé à Paris. En outre, poursuit-il, « cette fausse apparence liée à mon titre de conseiller du président national heurte ma morale et de plus, est un écueil à l’expression de mes opinions. Il m’est préférable de vous présenter ma démission et pour assez dire, sortir d’un champ magnétique où ma voix est compromise ».
Joint pour plus d’éclairages sur les motifs de sa démission, Jean Marcel Bieme Okola affirme que « le président national est reparti depuis jeudi dernier pour le Cameroun sans crier garde tout comme il l’avait fait à son arrivée lors du concert de Valsero où son protocole a eu instruction de nous maintenir à l’écart de lui. Lesquels étaient autres que les activistes. D’ailleurs l’un d’entre eux dont je préfère taire le nom me l’a révélé qu’il trouvait cela bizarre et pas correct que les membres du directoire soient traités ainsi ». Le démissionnaire conclu sa missive en soutenant que « cette méfiance n’est rien d’autre que notre désaccord sur sa gestion du parti notamment financière et des petits arrangements que je déplore ».
Rappelons que l’un des derniers faits d’armes de l’activisme politique de Jean Marcel Bieme Okola concernant la région de l’Est remonte au mois d’août dernier. En effet, courroucé par le nombre élevé de décès suite aux différents accidents de la voie publique, et l’état défectueux des routes de l’Est, ce dernier avait exigé les états généraux des transports au Cameroun. « Les routes nous font pleurer nos frères, sœurs et enfants. Décidément, après avoir interdit à certains camerounais d’exprimer leurs mal-être dans les rues, c’est dans ces même rues (routes et sentiers) que se déciment par accident, de nombreux frères et sœurs », avait-il écrit le lendemain de l’accident mortel du Jeudi 5 août 2021 entre le carrefour 14, (entrée Akonolinga) et Awae » qui avait couté la vie à une vingtaine de victimes.