Le politologue et militant du RDPC au pouvoir Pr Messanga Nyamnding applaudit les dernières actions du SDF à l’Assemblée nationale. Il les assimile à une victoire stratégique.

Le politologue encarté RDPC Pascal Charlemagne Messanga Nyamnding a été séduit par le Social democratic front. Sur Radio Balafon, une antenne émettant de Douala ce lundi 27 novembre 2017, il a salué l’ « opération blocus » initié par le principal parti de l’opposition camerounaise dans le but de contraindre la majorité RDPC au parlement à ouvrir le débat sur la crise anglophone.

Il a placé l’acte du SDF « sous le signe d’une stratégie politique marquante ». Et d’expliquer qu’en politique il y a des stratégies qui permettent de rebondir et de déconstruire son adversaire.

« Lorsqu’il y a eu rentrée parlementaire souvenez-vous, le SDF a boycotté l’assemblée.
Mais moi je voudrais politiquement et stratégiquement féliciter les parlementaires du SDF qui ont opéré un repli stratégique parce que, voyez-vous, lorsqu’ils ont boycotté la rentrée parlementaire, cet acte a été tellement impopulaire que les techniciens, les agents politiques du SDF ont estimé qu’il fallait faire quelque chose. Vous savez que l’assemblée c’est comme l’Agora, ce haut lieu d’échanges où les gens s’expriment et disent ce qu’ils veulent. N’oubliez pas que le SDF en boycottant la rentrée parlementaire, n’a pas boycotté le salaire et leurs avantages », a détaillé ce membre « rebelle » du comité central du RDPC.

Pour Messanga l’on ne peut pas croire qu’on peut ouvrir la rentrée parlementaire « sans parler de cette affaire anglophone ». Il soutient que sur le coup le SDF « a saisi cette faiblesse du RDPC ». Il pense que le SDF a marqué « de très grands points et de bons points au sein de l’opinion ». Pour lui volontairement ou involontairement, le SDF donne l’occasion à Paul Biya de voir la position des anglophones.

Il s’avance et assure que leur problème « est même réglé en partie ». Il va à la fin de son entretien, rappeler qu’il avait déjà annoncé la libération de prisonniers anglophones sur Radio Balafon avant de lâcher ce qu’il appelle tour à tour « confidence », « exclusivité ».

« Je vous assure que le président Paul Biya depuis hier est d’accord avec cette position (…) Le président national est d’accord avec la posture qu’a affichée le SDF. Il pense qu’il faut qu’on discute et on peut discuter de la question anglophone. C’est un problème national et sur ce point les députés du SDF ont bien joué. Ils sont dans leur rôle », conclut-il son propos.